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Un nouveau modèle de service de garde né au Témiscouata

durée 30 décembre 2022 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le Témiscouata est devenu un précurseur en matière de services de garde éducatifs au Québec en 2022. En avril dernier, l’édifice municipal de Saint-Michel-du-Squatec a accueilli le tout premier projet-pilote de responsables en services de garde éducatifs en communauté, encadré par le bureau coordonnateur du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac.

    Cette nouvelle formule permet à des responsables en services de garde (RSG) d’offrir un service à 12 enfants dans un local mis à leur disposition par la communauté. Elle s’ajoute aux installations de CPE et aux services de garde éducatifs en milieu familial déjà présents sur le territoire.

    Le directeur du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais, affirme que la région s’est prise en main en constatant la diminution constante du nombre de responsables en services de garde sur son territoire. En aout 2021, le CPE les Calinours recensait 35 RSG, son point le plus bas. Divers partenaires se sont alliés au CPE les Calinours et à la MRC de Témiscouata pour mettre en place des incitatifs totalisant plus de 461 250 $ destinés à recruter 20 à 25 ressources en milieu familial. Le Témiscouata compte maintenant 46 responsables en services de garde, pour un total de 278 places.

    «Les résultats sont très positifs. Ça nous prend un réseau de RSG fort au Témiscouata parce que nous avons un territoire trop grand pour y implanter plein de CPE. Ce ne serait pas rentable», indique Denis Blais. Les incitatifs de la MRC de Témiscouata sont maintenus puisque des projets restent encore à développer sur le territoire. Selon M. Blais, qui siège comme administrateur au Conseil québécois des services éducatifs à l’enfance, le modèle de service de garde en communauté s’exporte bien hors de la région du Témiscouata, dans les communautés rurales de la province.

    RÉUTILISATION DE LOCAUX

    «Souvent, les petites municipalités deviennent propriétaires des bâtiments qui ne sont plus occupés comme d’anciens bureaux de poste, des salles d’âge d’or. Les locaux sont utilisés occasionnellement et elles paient les couts de chauffage. Pourquoi ne pas les rendre disponibles pour un service de garde ?», soulève Denis Blais. Il souligne également la rapidité de la mise en place de ces services de garde en communauté alors qu’il faut compter environ 2 à 3 mois pour ouvrir 6 à 12 places. En moyenne, de deux à trois ans de démarches sont nécessaires avant de voir l’ouverture d’un CPE.

    Pour Denis Blais, le succès du recrutement de nouvelles éducatrices en service de garde et l’ouverture de dizaines de nouvelles places pour les enfants de la région sont le résultat de plusieurs mesures mises en place au cours des derniers mois. Québec a offert des bourses pour recruter des étudiantes et étudiants en Techniques d’éducation à l’enfance et des négociations salariales ont amélioré les conditions de travail des éducatrices. Ces actions s’ajoutent aux incitatifs financiers de la MRC de Témiscouata et au nouveau modèle de service de garde en communauté.

    «Ça vient enlever certains freins, ça met de l’huile dans l’engrenage. Que les Villes s’investissent pour ouvrir des services de garde, c’est valorisant et ça démontre une fierté pour le travail des éducatrices», ajoute le directeur du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais. Son autre chapeau de maire de Témiscouata-sur-le-Lac lui permet de mieux comprendre et d’expliquer les enjeux municipaux liés à l’implantation de CPE dans les communautés.

    UN ENJEU PRIORITAIRE

    Quatre autres de ces projets-pilotes de ces services de garde en communauté ont été réalisés ou le seront au cours des prochains mois au Témiscouata à Biencourt, Lac-des-Aigles, Saint-Honoré-de-Témiscouata et Saint-Marc-du-Lac-Long.

    «On a énormément parlé des places en CPE comme un enjeu prioritaire au Québec. La pénurie de main-d’œuvre a mis une pression sur le gouvernement. Je pense que la mobilisation de la population a aidé à la prise de décision», estime Denis Blais. Ce dernier fait référence notamment au mouvement provincial Ma place au travail et à l’ampleur que cet enjeu a pris dans la sphère publique en 2022.

    Le projet d’agrandissement du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac pour en faire une installation d’une cinquantaine de places suit toujours son cours. Les plans et une estimation des couts ont été envoyés au ministère de la Famille avant les Fêtes. Il aura ensuite deux mois pour donner son autorisation ou pour demandes des ajustements. Au retour du congé des Fêtes, l’appel d’offres devrait être lancé. La fin de la construction est prévue pour le début de l’année 2024.

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