Renouvellement des conventions collectives des enseignants
Ayant pris connaissance des demandes sectorielles présentées par les comités patronaux de négociation, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) sont perplexes sur les objectifs de la partie patronale et par son manque d’écoute et de considération.
Le ministre de l’Éducation a reconnu, au cours des dernières semaines, que les enseignants qu’il a rencontrés dans le cadre de sa tournée des écoles lui ont à peu près tous signalé que la composition de la classe était devenue extrêmement exigeante. Pourtant, les syndicats estiment que les offres patronales s’avèrent décevantes à cet égard.
«Espérons qu’il n’y a pas là de la mauvaise foi et que c’est plutôt signe que le gouvernement, l’équipe de négociation et son ministre n’ont pas encore trouvé le temps de s’assoir ensemble et de prendre la réelle mesure des besoins que lui ont livré les enseignantes et enseignants dans sa tournée. C’est une lubie de penser que l’inclusion des élèves à besoins particuliers dans les classes dites régulières peut se réaliser sans prendre en compte la composition de la classe, dans la poursuite de l’approche du non catégoriel souhaité par la partie patronale, et du manque criant de services. En 2022, qui accepterait une chirurgie sans avoir reçu au préalable le bon diagnostic médical? On doit améliorer le quotidien des profs et ainsi offrir des conditions d’exercice qui favoriseront la réussite de leurs élèves», a déclaré Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Malgré les avancées réalisées sur le plan législatif quant au respect de la reconnaissance de l’expertise pédagogique, les syndicats estime qu’on retrouve dans les offres patronales une atteinte à l’autonomie professionnelle en voulant imposer certaines approches pédagogiques numériques. Ils dénoncent aussi la rigidité de l’employeur concernant l’opportunité de permettre aux enseignants de réaliser à la maison leurs tâches ne nécessitant pas une présence auprès des élèves.
Pour les secteurs de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes, les syndicats déplorent la volonté du gouvernement de diminuer les conditions de travail du personnel enseignant en abolissant l’amplitude à la formation professionnelle et en élargissant la semaine régulière de travail à l’éducation des adultes et à la formation professionnelle.