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Gaston Pelletier poussé vers la sortie par le Diocèse Sainte-Anne-de-La-Pocatière

durée 5 décembre 2022 | 13h52
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Nommé à la présidence de la Fabrique de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup en décembre 2020, Gaston Pelletier affirme avoir été poussé vers la sortie par le Diocèse de Saint-Anne-de-la-Pocatière le 24 novembre dernier puisqu’il a «bousculé l’establishment» avec ses façons de faire.

    «Je suis un perturbateur à l’intérieur d’un processus qui n’a pas changé depuis 70 ans. C’est malheureux, je ne m’empêcherai pas d’entrer à l’église. Ça n’élimine pas ma foi, mais je ne ferai plus rien pour la fabrique», a indiqué Gaston Pelletier lors d’une rencontre de presse le 5 décembre. Cinq bénévoles quitteront avec lui. Il n’adresse aucun reproche au conseil de fabrique et aux marguillers.  

    La nouvelle a été annoncée la semaine dernière, mais l’ex-président voulait laisser la poussière retomber avant de s’adresser aux médias. Il juge que la façon de procéder du Diocèse a porté atteinte à sa crédibilité. «J’essayais de bâtir du positif et de brasser les choses. En 45 ans de bénévolat je n’ai jamais affronté une situation semblable à celle de la fabrique», a indiqué Gaston Pelletier. Ce dernier souligne qu’il y avait beaucoup de défis à relever à son arrivée à la présidence.

    Dans le dossier de la vente du presbytère de l’église Saint-Ludger, le conseil de fabrique aurait adopté une résolution sans avoir le quorum nécessaire. Il lui manquait une présence à la réunion (5 pour 8 administrateurs). La cinquième personne mise au courant du dossier aurait approuvé la résolution, une ou deux journées plus tard. Gaston Pelletier croit que c’est ce qui a mis le feu aux poudres. «Je plaide coupable […] J’ai dit au Diocèse d’arrêter ses niaiseries et de fonctionner comme en 2022. Arrêtez de freiner les fabriques. Ce n’est pas juste la nôtre.» Son ton n’aurait pas du tout été apprécié.

    Environ 670 000 $ ont été investis pour réparer et solidifier le clocher de l’église de Saint-Patrice, dont 35 000 $ ont été payés par la Fabrique. Le montant restant a été défrayé par les assurances. Le dossier de la vente du presbytère de Saint-François pour le projet la Maison L’autnid, qui datait de 2018, a été réglé sous sa gouverne. Le terrain du parc Blais a été vendu à la Ville de Rivière-du-Loup pour 65 000 $. 

    La vente des bancs de l’église de Saint-Ludger par la Fabrique a été questionnée par le Diocèse en septembre dernier. «Avec Rivière-du-Loup en fêtes et l’organisation d’un concert, le conseil de fabrique voulait utiliser les bâtiments pour les rendre communautaires, accessibles, permettre aux gens d’entrer à l’intérieur, pas juste aux messes», indique Gaston Pelletier. Il affirme avoir fait face à de l’opposition dans ce dossier. L'organisation d'un encan du contenu non religieux de l’église Saint-François-Xavier n’a pas été acceptée par le Diocèse.

    En 2010, les revenus de la Fabrique de Saint-Patrice se chiffraient à 380 000 $ (quête et capitation). Ils sont passés à 275 885 $ en 2019, puis à 219 753 $ lors de l’année pandémique en 2020. «On ne peut rien faire sans l’accord du Diocèse. C’est la loi. Il faut naviguer, il faut qu’il y ait une ouverture du Diocèse. Ce sont les fabriques qui sont sur le terrain. Lorsqu’on n’est pas capable de faire un geste et qu’on a un comité interne qui nous fout des bâtons dans les roues, ça ne marche pas. On est en train de s’appauvrir», dénonce Gaston Pelletier. Les dépenses, elles, continuent d’augmenter graduellement avec les années.

    Le directeur des communications du Diocèse de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, Jean-François Morin, explique que l’administration ou la gestion des biens d’une fabrique s’effectue par des personnes baptisées et bénévoles, avec l’accord de l’évêque. «Nous avions des motifs raisonnables et justifiés de mettre fin à son mandat. La personne concernée les connaît», a-t-il réagi. C’est le prêtre modérateur Régis Pellerin qui assurera la présidence de la Fabrique de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup. Cette façon de procéder n’est pas inhabituelle, assure M. Morin. Ce dernier dit ne pas vouloir créer de tempête dans un verre d’eau, s’abstenant de commenter davantage.  

    commentairesCommentaires

    1

    • VD
      Vallier Desjardins
      temps Il y a 2 ans
      Je fais plus confiance à Gaston Pelletier qu'au diocèse.
      Faut laisser aux gens de gérer leur fabrique sans demander la permission à cette entité qu'est l'église,
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