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L’UPA demande un meilleur soutien pour les producteurs agricoles

durée 28 novembre 2022 | 06h58
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    En marge de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent le mercredi 23 novembre à Rivière-du-Loup, le président Gilbert Marquis et le président de l’UPA nationale, Martin Caron, ont demandé aux deux paliers gouvernementaux la mise en place d’un programme d’aide spécifique pour soutenir les producteurs agricoles.

    «On a dû faire face à plusieurs embûches. On va avoir besoin d’aide pour passer à travers l’augmentation du cout de la vie et du prix des intrants», indique Gilbert Marquis. Les prix du carburant pour la machinerie agricole et de la nourriture pour les animaux ont tous augmenté au cours de la dernière année.

    Selon le président de l’UPA du Québec, Martin Caron, les producteurs ont dû composer avec des couts de production et des intrants qui ont doublé cette année. Sur une base annuelle, les couts de production ont augmenté de 2 milliards de dollars au Québec. La hausse des taux d’intérêt frappe aussi les agriculteurs.

    «Présentement on vit avec l’inflation, la hausse des couts de production, le conflit géopolitique, la pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation des salaires qui ont des impacts. Dans bien des cas, on ne peut pas transférer cette hausse sur le prix des produits […] Le choix que plusieurs font est de s’endetter, d’emprunter pour être capables de continuer la production», ajoute Martin Caron.

    Le passage aux nouvelles technologies dans les entreprises agricoles pour résoudre le problème de pénurie de main-d’œuvre les amène aussi à s’endetter davantage. Selon les deux intervenants de l’UPA, les programmes de financement doivent être adaptés à la nouvelle réalité des agriculteurs. La lourdeur administrative est au cœur des difficultés des producteurs agricoles, selon Gilbert Marquis. «Laissez-nous faire ce qu’on fait le mieux : produire», lance-t-il.

    Les deux porte-paroles sont catégoriques : pour que la population puisse manger des aliments et des produits locaux, il faut mieux soutenir les producteurs qui sont présents sur le territoire. «On nous a demandé d’être productifs et efficaces pendant la pandémie pour nourrir davantage les gens. On a répondu avec notre savoir-faire, on a été capables de livrer la marchandise. Il faut avoir des outils pour faire de la transformation dans la région», ajoute Martin Caron. Il croit que les épiceries devraient avoir plus de latitude afin d’offrir davantage de produits locaux dans leurs étalages.

    RELÈVE ENTREPRENEURIAT

    Dans une résolution adoptée lors de l’assemblée générale annuelle tenue à l’Hôtel Levesque de Rivière-du-Loup, la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent a dénoncé la fermeture du programme de financement «Territoire : relève entrepreneuriat et entreprises de petite taille» sans préavis le 9 novembre par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Elle demande au MAPAQ et au ministre André Lamontagne d’allouer une enveloppe budgétaire supplémentaire pour que les dossiers déposés jusqu’au 30 novembre puissent recevoir l’aide prévue. Selon la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, «au minimum 22 dossiers déposés depuis le mois de septembre ont été reçus et aucun n’a fait l’objet d’une lettre d’offre du MAPAQ.»

    Elle cite aussi quelques conséquences de ce «bris de service», soit des entreprises acéricoles qui doivent honorer le contingent acéricole qui leur a été attribué sans financement supplémentaire, les agrandissements de troupeaux pour atténuer la hausse des couts de production qui doivent être retardés et les délais du financement pour l’adaptation aux conditions climatiques pour les productions végétales.

    «Il en va de la responsabilité du ministre de minimiser les impacts négatifs importants sur les producteurs agricoles les plus à risque, c’est-à-dire la relève et les propriétaires d’entreprises agricoles de petite taille, qui sont touchés par la décision de fermer le programme relève entrepreneuriat et entreprises de petite taille en date du 9 novembre dernier», conclut la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Au moins cinq régions se trouveraient dans la même situation.

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