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La facture de déneigement triple à Saint-Antonin 

durée 2 novembre 2022 | 13h11
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La Ville de Saint-Antonin devra débourser beaucoup plus d’argent pour le déneigement de la vingtaine de kilomètres du réseau routier de son territoire, cet hiver. Piégés devant une seule soumission à quelques semaines de l’hiver, les élus municipaux vont bientôt adopter l’octroi d’un contrat de cinq ans d’une valeur évaluée à un peu plus de 2,4 M$. 

    Concrètement, il en coutera environ 418 000 $ - plus taxes - par année pour le déneigement des rues de Saint-Antonin d’ici décembre 2027. Il s’agit d’une somme pratiquement trois fois plus élevée que celle d’environ 150 000 $ payée dans les dernières années. Le nouveau montant ne comprend pas non plus l’achat d’abrasifs dont la facture s’élèvera à environ 20 000. 

    Auparavant, plusieurs entrepreneurs se partageaient la tâche pendant la saison estivale à Saint-Antonin. Pour les prochains hivers, la responsabilité reviendra uniquement aux équipes d’Excavations Bourgoin & Dickner inc. 

    L’entreprise louperivoise a obtenu le contrat après avoir été la seule à soumissionner lors du dernier appel d’offres lancé en octobre par la Ville. «C’est vrai que c’est cher, mais on fait avec. On n’a pas le choix. C’est une question de sécurité publique. Et à ce moment-ci, nous sommes juste contents qu’une entreprise se soit proposée», a réagi le maire Michel Nadeau, résigné. 

    Il explique que les derniers mois ont été compliqués dans le dossier du déneigement. La Ville a lancé plusieurs appels d’offres sans jamais obtenir un retour, depuis le printemps dernier. Pour différentes raisons, les entrepreneurs engagés par le passé n’ont cette fois pas fait preuve d’intérêt. 

    «On savait très bien que les entrepreneurs font face à différents défis, dont celui de la main d’œuvre. On s’est donc pris d’avance et on a commencé nos démarches en mai. Mais ça n’a rien donné. Personne n’a répondu à nos trois premiers appels d’offres, on n’a eu aucun suivi», a regretté M. Nadeau, toujours un peu estomaqué de la situation. 

    La dernière tentative a finalement été la bonne. Saint-Antonin a offert un contrat de cinq ans pour être plus attractive auprès des entreprises à la recherche d’une certaine stabilité. 

    «On avait essayé pour un an ou même trois ans, sans réponse. Alors nous y sommes allés pour cinq […] Rendu à ce moment-ci de l’année, on ne pouvait plus retourner en appel d’offres une autre fois. Il est tard, la neige arrive et il nous faut offrir un service. C’est primordial», a-t-il déclaré, ne cachant pas avoir eu une crainte de ne trouver aucun entrepreneur.  

    «ON A TOUT ESSAYÉ» 

    Au cours des derniers mois, la Ville de Saint-Antonin a évalué plusieurs possibilités pour se sortir de son impasse. Elle a fait des appels au ministère de l’Habitation pour questionner sur l’octroi de contrats de cette envergure. Elle a même évalué l’option de confier le déneigement à ses propres équipes, mais cela s’est avéré impossible, notamment en raison de la nécessité d’engager des ressources supplémentaires et de faire l’acquisition d’équipements spécialisés à l’intérieur de courts délais. 

    «On a tous essayé», a souligné Michel Nadeau, appréhendant déjà certaines critiques des citoyens. «Les gens vont sans doute nous dire que c’est cher payé, mais il nous fallait un bon entrepreneur. Nous sommes en novembre. Les chemins doivent être ouverts cet hiver. C’est la vie des gens qui est en jeu, leur sécurité. L’enjeu est énorme.»

    «Nous avons maintenant un bon entrepreneur et je suis convaincu qu’on va excellent service», a-t-il complété. 

    Notons qu’une partie de la facture annuelle pour le déneigement sera absorbée par le ministère des Transports, puisque la Ville de Saint-Antonin est responsable du déneigement des voies d’accès et de sortie à l’autoroute. Pour ce service, Québec devrait payer, annuellement, un peu plus de 100 000 $, ce qui aura un impact sur le fardeau fiscal des citoyens. 

     

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