100 000 $ pour égayer le quotidien des résidents de CHSLD au Témiscouata
Louyse Desrosiers, directrice générale de la Fondation de la santé du Témiscouata et initiatrice du projet «milieu de vie Alzheimer».
Jean-Philippe Levasseur, directeur adjoint à l’hébergement au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Linda Landry, médecin et présidente de la Fondation de la santé du Témiscouata.
Le 17 octobre, la Fondation de la santé du Témiscouata a dévoilé la première phase de son projet «milieu de vie Alzheimer» au CHSLD de Squatec. Une aile complète du bâtiment a été transformée afin de représenter différents endroits grandeur nature pour améliorer la qualité de vie des résidents au quotidien.
Ainsi, des images de rue, d’épicerie, de caserne, de salon de coiffure ont été appliquées sur les murs et les portes en juin dernier. Cette première phase réalisée au coût de 16 000 $ a déjà suscité des réactions chez les habitants du CHSLD, selon la gestionnaire responsable Marie-Jo Cormier. Les lieux représentés remémorent des souvenirs aux personnes âgées, permettant ainsi aux employés et membres de la famille d’alimenter la discussion. Elle croit que cet ajout améliore la façon dont les résidents vivent avec leur maladie au quotidien.
L’effet engendré par le projet est exactement celui que recherchait la fondation. «Quelqu’un qui vit un trouble cognitif, on ne peut pas savoir ce qui se passe dans [sa tête], mais je me dis que lorsque l’on vit dans un milieu où il y a des couleurs, des dessins sur les murs, sur les portes et que le tout ressemble à la maison ou la vie connue dans le passé, je pense que ça réveille de bons souvenirs. Même si ça dure deux minutes dans la journée, ce deux minutes-là est important», raconte Linda Landry, médecin et présidente de la Fondation de la santé du Témiscouata.
Durant les mois qui suivront, les deux autres ailes du CHSLD seront recouvertes d’images, ainsi qu’une chambre qui risque d’être transformée en salon. Au total, ce sont 50 000 $ qui seront investis à Squatec pour créer des corridors plus agréables. Pour les membres de la fondation, il était impératif que les personnes âgées se sentent comme chez eux, et non pas comme si elles se trouvaient dans une chambre d’hôpital.
«Ça illumine leur vie, leur quotidien. C’est important les CHSLD, les résidents sont des êtres humains à part entière», soutient Jean-Philippe Levasseur, directeur adjoint à l’hébergement au CISSS du Bas-Saint-Laurent. Au Québec, ce sont 75 % des résidents en soins longue durée atteints d’Alzheimer, et cette statistique est portée à augmenter, d’après lui. Il ajoute que ce projet de murales peut avoir l’air minime, mais que pour les habitants qui y vivent 24 heures sur 24, il fait toute la différence dans leur bien-être.
En 2023, le CHSLD de Rivière-Bleue aura aussi des images de milieux de vie dans tout le bâtiment. Une autre somme de 50 000 $ sera investie pour la réalisation du projet qui profite autant aux personnes atteintes de problèmes neurocognitifs qu’à ceux qui n’en ont pas.
Louyse Desrosiers, directrice générale de la Fondation de la santé du Témiscouata et initiatrice du projet loue l’impact positif des images sur les résidents. Autant il stimule leur imagination, leur évoque des questions, qu’il les rend heureux et souriants.
Pour l’instant le CHSLD de Saint-Louis-du-Ha!-Ha! ne fait pas partie du projet, mais le sera éventuellement. Des travaux doivent être réalisés avant de pouvoir ajouter des images sur les murs de l’établissement.
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