Situation critique à la Bouffée d’air du KRTB : fermeture du service d’hébergement
Par manque de personnel de nuit, l’équipe de la Bouffée d’air du KRTB doit se résoudre à fermer son service d’hébergement à partir du jeudi 6 octobre à minuit pour une période indéterminée. Après deux ans à faire des concessions et à tenir l’organisme à bout de bras, la directrice Hélène Chabot a dû prendre cette difficile décision.
«Nous sommes obligés de se rendre à l’évidence. Il y a une crise présentement dans les organismes communautaires d’hébergement […] Il faudra s’asseoir prochainement avec les intervenants concernés pour faire un plan de redressement à long terme pour l’hébergement de nuit», commente Hélène Chabot. Deux départs d’employés de nuit sont imminents et une personne partira en congé de maternité.
La rétention du personnel de nuit est un défi de tous les instants dans les conditions salariales actuelles, précise Mme Chabot. Elle comprend les employés de prendre de l’expérience à ce poste avant de transférer à un emploi de jour et ne jette aucun blâme sur eux.
Pour le moment, la Bouffée d’air du KRTB tente de trouver des solutions en collaboration avec le CISSS du Bas-Saint-Laurent afin d’embaucher du personnel pour faciliter une réouverture à court terme, mais ce n’est pas encore chose faite. D'anciens employés ont aussi été contactés ou se sont manifestés. Pour le moment, la fermeture du service d’hébergement sera effective pendant une période indéterminée.
«Notre équipe est à genoux. Nous avons la chance d’avoir de l’expertise avec un noyau qui est là depuis plus d’une dizaine d’années. Je ne veux pas les perdre», ajoute Hélène Chabot.
La Bouffée d’air restera ouverte de 8 h à 20 h du lundi au vendredi, 12 heures par jour et 5 jours par semaine. «Nous sommes un service essentiel et nous recevons de nombreuses références du réseau de la santé. Nous avons pu relocaliser toutes les personnes qui étaient chez nous dans d’autres ressources, mais ce n’est pas la formule idéale», conclut Hélène Chabot. Cette dernière lance ainsi un cri d’alarme et souligne que la situation actuelle est critique.
De son côté, le CISSS du Bas-Saint-Laurent reconnait le sous-financement des organismes communautaires et les enjeux de main-d'oeuvre auxquels ils sont confrontés. «Nous accompagnons la Bouffée d'air du KRTB et nous l'aidons du mieux que l'on peut. On a besoin de ces organismes, ils offrent des services essentiels pour les usagers et ils sont des partenaires de premier plan pour intervenir auprès des clientèles vulnérables», souligne le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel.
Cet organisme, basé à Rivière-du-Loup, est une ressource d’hébergement de crise et de transition. Elle a pour mission d’accueillir et d’héberger à court terme toute personne vivant une situation de détresse.
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