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«C'est comme si on venait de mettre nos lunettes pour voir l'Univers!»

durée 23 juillet 2022 | 06h54
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Les premières images croquées par le télescope James Webb, diffusées par la NASA la semaine dernière, ont marqué l’imaginaire du grand public et ont époustouflé des milliers de scientifiques du monde entier. L’étonnement et la stupéfaction ont vite laissé place à un mélange vif de curiosité et d’enthousiasme. Un état d’esprit partagé par l’astronome Marc-André Paradis de l’organisme d’interprétation scientifique Aster de Saint-Louis-du-Ha! Ha!.

    Rejoint un peu plus de 24 heures après la parution des premiers clichés, le scientifique passionné par les étoiles et les corps célestes avait toujours de la difficulté à cacher son bonheur. Difficile de rester insensible à des découvertes inédites, du jamais vu. «C’est vraiment excitant, a-t-il convenu. Il n'y a pas un astronome qui ne salive pas sur son clavier d'ordinateur actuellement, tellement c'est grandiose.»  

    Nébuleuses, groupement de galaxies, exoplanètes…James Webb, le télescope spatial le plus puissant jamais construit, semble non seulement fonctionner à merveille, mais il rend maintenant accessible des détails de l’univers jusqu’ici jamais entrevus.

    Seulement six mois après son déploiement à 1,5 million de kilomètres de la Terre, l’observatoire spatial d’une valeur de 10 milliards de dollars, lequel comprend des instruments canadiens, pousse déjà les connaissances de l’Univers «beaucoup plus loin» que son prédécesseur, le mythique télescope Hubble. Les scientifiques trépignent de fébrilité, alors que les citoyens du monde rêvent de grandeur et d’infini à nouveau. Et ce n’est que le début.

    «La première chose que j'ai faite en voyant les images, c'est de les comparer à ce qu'on avait auparavant et j'ai été jeté par terre par la quantité d'informations précises qui sort maintenant de ce télescope-là. C’est à rendre fou», a commenté Marc-André Paradis, enthousiaste.

    «Ça n'a pas de bon sens comme c'est précis. Il y a tellement d'informations qu'on n'avait pas avant. On redécouvre les objets célestes et on va vraiment passer beaucoup de temps à éplucher toutes ces images.»

    VOIR L’INVISIBLE

    Marc-André Paradis explique le télescope James Webb permet de voir beaucoup d’éléments que le télescope Hubble, puisqu’il utilise l’infrarouge, une longueur d’onde imperceptible aux yeux humains, et que cela lui permet entre autres de passer à travers la poussière. 

    C’est pourquoi certains objets célestes connus, comme la nébuleuse de la Carène, une pépinière d’étoiles, et la nébuleuse de l’anneau austral, un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante, n’ont jamais été aussi détaillés. C’est aussi grâce aux nouvelles technologies que les spécialistes peuvent illustrer les temps lointains du cosmos ou encore analyser la composition chimique d’une nouvelle exoplanète (une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil). 

    «Hubble regarde dans le visible, l’ultraviolet. Mais il y a énormément d’objets qui sont invisibles, inconnus, et qui pourront maintenant être découverts grâce à James Webb», a mentionné M. Paradis. «Les images de Hubble sont floues et souvent très faibles en luminosité, malgré de longues expositions. Alors que le nouveau, en moins de temps, permet non seulement d’imager de petites galaxies, mais aussi de les détailler. Il y a un pouvoir de résolution, une précision et une richesse qui sont incomparables.»

    Pour les scientifiques passionnés d’astronomie, c’est Noël. «On déballe les cadeaux et c’est extraordinaire», a-t-il imagé, en riant. Selon lui, même si les experts s’attendaient à des images impressionnantes, ils sont sans doute restés ébahis devant la qualité des clichés. «Tout est là. C'est comme si on levait le voile sur une table bien garnie. On ne sait plus où regarder […] Tous les chercheurs tapent du pied, ils ont hâte de mordre dans la recherche et dans toutes les possibilités qu'offrent les images et le télescope», a-t-il soutenu. 

    «Avec James Webb, c'est comme si on venait de mettre nos lunettes pour voir l'univers. C'est très excitant pour l'astronomie […] On a aussi certainement fait un pas de plus dans la quête de réponse à la fameuse question ‘’Sommes-nous seuls dans l’Univers?’’»

    ASTER

    Marc-André Paradis est impatient de voir de nouvelles images et de connaître les découvertes qui seront effectuées grâce à celles qui ont déjà été partagées.  

    Entretemps, il continuera son travail de vulgarisation scientifique chez Aster. Il se réjouit d’ailleurs que les clichés permettent dès maintenant d’ouvrir un nouveau volet dans les présentations et activités offertes à Saint-Louis-du-Ha! Ha!, dans les écoles et les terrains de jeu. «On s’attend à ce que les gens posent beaucoup de questions et on va y répondre», a-t-il partagé, fébrile.

    La Station scientifique Aster est ouverte plusieurs soirs par semaine durant l’été. Une activité d’astronomie est aussi proposée tous les vendredis à 20 h au Camping Plage Pohénégamook.

     

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