Réduction de services d’Orléans Express
Le quart de la desserte d’autocars du Bas-Saint-Laurent sur la corde raide
Le 24 mai dernier, Autocar Orléans Express a déposé une modification d’horaire ou de fréquence à la Commission des transports du Québec concernant le transport interurbain entre Québec et Rimouski. L’avocate et juge administrative, Nadia Lavigne, a rendu sa décision le 1er juin. Elle a refusé la demande de la compagnie en mentionnant qu’elle «n’a soumis aucune justification motivant la réduction substantielle de ses services, soit environ le quart de ceux-ci.»
Le dépôt de modification d’Orléans Express évoquait des diminutions de services notamment à Rivière-du-Loup, puis l’arrêt de liaisons à Trois-Pistoles. Le maire de la Ville, Philippe Guilbert, se dit déçu de la nouvelle: «On ne veut pas perdre les services chez nous. C’est sûr qu’il y a certainement une réalité à comprendre pour l’entreprise…, mais c’est tout de même dommage qu’elle envisage de réduire leurs services à certains endroits».
Il mentionne que le transport en commun est un enjeu majeur dans la région. «Il en faudrait même plus. […] Au lieu de réduire l’offre, devrait l’augmenter», confie le maire. Au nombre réduit d’arrêts faits à Trois-Pistoles, il spécifie la difficulté de prévoir des voyages. Il ne met pas de côté l’idée de contacter l’entreprise pour trouver un terrain d’entente, si cette dernière va plus loin avec sa demande. Il estime qu’il faudra trouver des solutions aux problèmes de transports qui, avec une éventuelle fin de services, augmenteraient considérablement.
La juge de la Commission a ordonné que le dépôt d’Orléans Express soit traité comme une demande et que l’entreprise publie, à ses frais, un avis public pendant 10 jours par rapport à leurs intentions. Ainsi, si la compagnie poursuit ses démarches dans la modification d’horaire ou de fréquence, les villes, les MRC ainsi que les clients auront l’opportunité de faire valoir leurs oppositions ou commentaires sur la question.
Ensuite, la porte-parole de la Commission, Johanne St-Laurent, a mentionné qu’une audience publique aura lieu. La décision indique que «puisque les modifications demandées sont substantielles, la Commission considère qu’elles doivent faire l’objet d’une publication et être soumises à un examen en profondeur.»
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