Fabrique Saint-Mathias de Cabano : «Il faut prendre un virage»
Les cinq membres du conseil de la Fabrique Saint-Mathias du quartier Cabano à Témiscouata-sur-le-Lac convient la population à une rencontre, le 16 mai à 19 h à l’église, afin de se pencher sur l’avenir du bâtiment. Vallier Daigle, président de la fabrique, confie qu’ils sont en réflexion depuis quatre ou cinq ans, mais qu'il est maintenant temps de prendre un tournant.
Avec les dernières années, les membres ont beaucoup réfléchi à la baisse de la pratique religieuse, du nombre de pratiquants qui n’arrête pas de diminuer. L’implication bénévole autant pour les activités pastorales que communautaires s’est raréfiée.
L’arrivée de la COVID-19 a aussi accéléré et empiré la situation. Les locaux de l’église et du centre communautaire ont été utilisés dans le cadre de la campagne de vaccination contre le coronavirus. Le président témoigne que l'église a perdu sa vocation de lieu de culte avec la pandémie. «C’est de plus en plus difficile à gérer : on manque de sous, on manque de ressources humaines», se désole-t-il.
L’an dernier, la Fabrique Saint-Mathias a rapporté un déficit de 28 000 $. «On les éponge année après année, les dettes», raconte M. Daigle. De plus, des rénovations sont à effectuer sur la bâtisse. Selon le président, bien que les infrastructures soient assez récentes comparativement à des églises traditionnelles, le bâtiment a besoin d’amour. Entre autres, il doit être réisolé, réaménagé, doit subir une mise à jour de l’aspect extérieur, puis avoir un nouveau système de chauffage. Ces frais s’élèveraient à plus d’un million de dollars.
VENDRE OU LOUER?
Le conseil apporte donc la réflexion aux citoyens sur la vente ou la location de l’édifice de près de 50 ans. Les membres souhaitent vraiment sonder la population, se faire donner des idées et avoir leur avis sur le futur de l'église.
«Soit on loue, et quand on parle de location on se demande : “est-ce qu’on loue à des organismes communautaires?”. C’est sûr qu’on veut donner une nouvelle vocation à la bâtisse. Ça peut être de modifier une bonne partie et de garder un côté culte. Ou encore, s’il y a des intérêts que ce soit public ou privé pour l’achat de l’édifice parce que, contrairement aux églises traditionnelles, c’est un bâtiment qui peut facilement être transformé, nous sommes ouverts», explique Vallier Daigle.
Les membres du conseil ne désirent pas prendre cette décision seuls, ils insistent sur le fait que l’église appartient à l’ensemble de la population. Le conseil aimerait s’impliquer, dans l’éventualité d’une reconversion, et voudrait que cela se fasse plus tôt que tard.
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