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Distractions au volant : l’impact des témoignages 

durée 16 avril 2022 | 06h03
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le comité I.M.P.A.C.T de Kamouraska et Rivière-du-Loup était de retour cette semaine avec son activité de sensibilisation aux dangers des distractions et de la consommation d’alcool et de drogues au volant.

    Mais au lieu de miser sur une grande mise en scène d’accident, comme il le faisait par le passé, le groupe a décidé de mettre l’emphase sur l’expérience des intervenants qui connaissent mieux que quiconque les conséquences d’un accident de la route.

    Plus de 450 finissants de l’École secondaire de Rivière-du-Loup et du Collège Notre-Dame avaient ainsi rendez-vous au Centre culturel Berger afin d’écouter les témoignages humains de pompiers, de policiers et de paramédics qui sont les premiers à intervenir sur les lieux d’un accident de la route, ce mardi 12 avril. 

    Au cours d’une présentation d’environ deux heures, ils ont aussi eu l’occasion d’écouter les expériences d’Alexandre Dombrowski de la SAAQ, du physiothérapeute à la retraite Normand Ouellet et de Jérémie Ouellet, un jeune homme qui a lui-même été victime d’un accident lorsqu’il avait 17 ans. 

    «L’an dernier, nous avons rencontré les élèves de façon virtuelle, et ce qui nous a surpris, c’est que ce sont les témoignages, les faits vécus, qui les ont le plus marqués. C’est ce qu’ils avaient apprécié le plus et c’est pourquoi on a voulu garder une formule similaire», a expliqué Éric Deschênes, chef à la prévention au Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup.  

    Après la présentation d’une vidéo choc mettant en scène un étudiant, les différents intervenants se sont succédé sur la scène afin de s’adresser aux jeunes. Cette année, la présence «en personne» des conférenciers a aussi permis encore plus d’interactions avec les élèves qui étaient encouragés à poser leurs questions. 

    «Jérémie avait 17 ans quand il a vécu son accident. Il était passager dans la voiture d’un ami qui avait les facultés affaiblies quand c’est arrivé. Il s’en souvient encore comme si c’était hier et il touche directement les jeunes. Ils peuvent vraiment s’identifier à ce qu’il a vécu», a mentionné M. Deschênes.  

    «De son côté, M. Ouellet a accompagné de nombreux accidentés de la route dans leur processus de réadaptation. Il connaît très bien les conséquences physiques et psychologiques d’un accident.»

    Enfin, policiers, ambulanciers et pompiers ont discuté de la difficulté des interventions lorsqu’il est question d’un accident de la route – encore plus quand des jeunes sont impliqués. Celles-ci laissent aussi parfois des marques à long terme. 

    «Personnellement, je voulais discuter de certains événements que j’ai vécus. Les services d’urgence, on va toujours faire notre possible pour sauver la vie des victimes, mais on reste des êtres humains aussi. En travaillant dans un plus petit milieu, les chances sont également plus grandes qu’on connaisse les victimes», a mentionné le pompier d’expérience. 

    «J’ai aussi parlé en tant que parent, a-t-il ajouté. J’imagine un père et une mère qui reçoivent le coup de téléphone durant la nuit. Ce qu’il veulent, c’est d’être réveillé par leur ado qui demande d’être raccompagné et non par un policier qui doit leur faire part de ce qui est arrivé.»

    Éric Deschênes rappelle qu’il ne faut pas jouer au chat et à la souris avec les policiers. «Les jeunes pensent parfois que le cannabis, ça ne paraît pas, ou que ça ne laisse pas de trace, mais ce n’est pas vrai. Ils ne doivent pas se demander s’ils vont se faire prendre ou non [à conduire avec les facultés affaiblies], ils doivent penser aux conséquences beaucoup plus graves qui peuvent survenir», a-t-il mentionné. 

    Le comité I.M.P.A.C.T. de Kamouraska et Rivière-du-Loup sensibilise les jeunes de la région depuis une dizaine d’années déjà. Le 13 avril, les intervenants ont aussi rencontré plus quelques centaines d’élèves des régions de Saint-Pascal et La Pocatière. 
     

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