Traitement des eaux usées : une aide financière de 400 000 $ pour Rivière-du-Loup
La Ville de Rivière-du-Loup a obtenu une aide financière de 400 000 $ pour la réalisation d’un projet innovant visant à augmenter les capacités de son usine de traitement des eaux usées. L’annonce a été effectuée par le gouvernement du Canada et la Fédération canadienne des municipalités, le 14 mars.
Cette subvention provient du Fonds municipal vert de la FCM, dont l’objectif est d’aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), à diminuer les déchets et à améliorer la qualité de l’eau dans les collectivités du Québec.
Pour Rivière-du-Loup, cette somme vient rembourser une partie de l’investissement de 3,7 M$ qui a été réalisé en 2021 afin de faire l’acquisition d’équipements et de procéder à la construction d’un tout nouveau bâtiment servant à traiter une plus grande quantité d’eaux usées aux côtés des étangs aérés, près de l’autoroute 20.
«C’est la réponse à une demande d’aide financière effectuée l’année dernière. Nous avions eu la confirmation qu’elle avait été évaluée et qu’elle était en voie d’être acceptée cet automne. L’affichage officiel a été fait la semaine dernière», a indiqué Geneviève Pigeon, gestionnaire en environnement.
Le projet a permis à la Ville de Rivière-du-Loup d’augmenter la capacité de la station d'épuration de 18 000 mètres cube par jour d’eaux usées à 31 000 mètres cube par la transformation de l'étang 1A et par la mise en place d'une décantation à flocs lestés (ACTIFLO) à la sortie des étangs. Cette combinaison de techniques et de technologie n'est présentement appliquée nulle part ailleurs au Québec dans un système d'assainissement des eaux usées.
L’appel d’offres concernant cette solution technologique innovante a été lancé en novembre 2016. Le consortium Véolia-Filtrum-Axor s’est qualifié pour un projet d’un engagement de 3 636 495 $. La Ville de Rivière-du-Loup a obtenu les autorisations nécessaires du ministère de l’Environnement en juin 2018.
«Il fallait augmenter notre capacité de traitement, mais construire un étang aéré supplémentaire aurait nécessité plusieurs millions en investissements et aussi beaucoup d’espace, ce que nous n’avions pas […] C’est pourquoi on a fait réfléchir les entreprises et firmes de génie-conseil. Il fallait trouver quelque chose qui allait satisfaire les exigences gouvernementales en maximisant la place qu’on avait», a expliqué Mme Pigeon.
UN MODÈLE À SUIVRE
Le nouveau système mis en place à Rivière-du-Loup est complètement opérationnel et «fonctionne très bien» depuis le mois d’aout 2021. Des tests de performance sont néanmoins régulièrement effectués, selon les exigences du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatique.
Les succès probants rencontrés avec ce projet feront même de Rivière-du-Loup un modèle à suivre lorsqu’il est question d'assainissement des eaux usées au Québec, croit Geneviève Pigeon. Le ministère pourra s’en inspirer et calquer le modèle un peu partout en province.
«Ça vient ouvrir des perspectives vraiment intéressantes pour la transformation d’installations existantes – comme les étangs aérés – qu’on retrouve dans la majorité des villes de la province. Ça permet une amélioration des performances des infrastructures et ça peut être répliqué facilement», a-t-elle mentionné.
«C’est aussi pourquoi le ministère était très intéressé par les résultats de ce projet qui a d’ailleurs une faible emprunte carbone, a-t-elle ajouté. Il va permettre de développer une niche de traitement qui n’existait pas dans notre secteur d’activité.»
Autre bonne nouvelle pour le milieu louperivois : les tests d’efficacité du système confirment jusqu’ici qu’il sera tout aussi performant à long terme, même lorsque le débit et les charges seront augmentés par l’arrivée de nouveaux citoyens et de nouvelles industries.