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«Ma place au travail» de retour devant l’Assemblée nationale 

durée 19 mars 2022 | 14h27
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Une centaine de parents, éducateurs et enfants ont joint le mouvement Ma place au travail dans le cadre d’un rassemblement organisé devant l’Assemblée nationale, ce samedi 19 mars. Le rendez-vous était tenu afin de rappeler au gouvernement que plus de 50 000 familles attendent encore la place en service de garde «qui leur permettra de retrouver la tranquillité d’esprit et leur intégrité financière».

    Cette journée était d’autant plus symbolique, puisqu’elle se déroulait environ un an après la création du mouvement initié par Myriam Lapointe-Gagnon de Cacouna. L’humeur n’était cependant pas à la célébration, alors que liste d’attente pour une place en services de garde a atteint un sommet inégalé au Québec.

    Signe que trop peu de choses ont changé dans la dernière année aux yeux du groupe de mobilisation, celui-ci était d’ailleurs au même endroit, devant l’Assemblée nationale de Québec, en mars 2021, quelques jours après sa création. 

    Ma place au travail réclame actuellement une aide financière temporaire d’urgence aux parents en attente d’une place en garderie qui leur permettra de subvenir à leurs besoins, mais aussi de maintenir leur lien d’emploi en prévision de leur retour au travail. MPAT souhaite aussi que l’accès à une place en service de garde soit reconnu comme un droit universel.

    «Avec l'arrivée au pouvoir de la CAQ, l’hémorragie est de plus en plus importante et depuis l’an dernier, la détresse des familles est telle qu’elle a mené les parents à se mobiliser pour trouver des solutions collectivement, mais aussi pour mettre de la pression sur le gouvernement», a récemment rappelé Mme Lapointe-Gagnon, invitant les parents à se joindre au mouvement le 19 mars. 

    «L’égalité des sexes au Québec, c’est une valeur fondamentale. On ne peut et on ne doit pas laisser aller ce qui se passe en ce moment. Il est temps plus que jamais d’être féministe. Ça veut dire de laisser le choix aux mères de retourner ou non sur le marché du travail. Ça veut aussi dire de laisser ce même choix aux pères et de ne pas avoir à prendre une deuxième job pour survivre financièrement à une inflation sans précédent. Ça les prive de leurs enfants», a-t-elle aussi déclaré, le 17 mars, à l’Assemblée nationale. 

    Elle était alors entourée de députées des trois partis d'opposition : Jennifer Maccarone (PLQ), Christine Labrie (QS), Véronique Hivon (PQ), Isabelle Melançon (PLQ), Manon Massé (QS), et Mégane Perry Mélançon (PQ).

    Des élus, dont la chef du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, étaient à nouveau présents samedi, tout comme des représentants de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec, ainsi le groupe engagé «La voix des jeunes compte». Au total, des dizaines de famille d’un peu partout au Québec ont bravé la tempête pour faire acte de présence devant le parlement et soutenir cette cause qui leur est chère.  

    L’OPPOSITION EN APPUI

    Au cours des derniers jours, les partis de l’opposition ont fait beaucoup de bruit en appui à «Ma place au travail».

    Québec Solidaire a notamment proposé une prestation d’urgence mensuelle de 870 $ pour indemniser les parents incapables de retourner au travail après leur congé parental faute de place en garderie. Une idée qui a été refusée par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. 

    De son côté, le parti libéral a proposé, samedi, de rendre le congé parental disponible pendant une période supplémentaire de 6 mois pour les parents qui cherchent encore une place, mais qui n’arrivent pas à trouver. 

    Le PLQ estime aussi qu’il faut «faire de l'accès aux services de garde un droit», compléter le réseau en 5 ans pour que les 51 000 enfants en attente d'une place en service de garde aient tous une place - notamment en priorisant la création de places poupons (0-18 mois) et en milieu de travail – et convertir 67 000 places non subventionnées en services de garde en places subventionnées pour que tous les parents québécois déboursent le même tarif de 8,70 $.

    «Nous devons en faire davantage pour soutenir les jeunes familles et plus particulièrement les femmes. Pour ma formation politique, l'accès aux services de garde devrait être un droit au même titre que le droit à l'éducation», a déclaré Dominique Anglade par voie de communiqué. 

    «À quelques jours du budget, la CAQ doit se rendre compte de l'impact économique qu'a eu leur inaction dans le dossier des services de garde. Nous sommes dans une pénurie de main-d'œuvre comme nous n'en avons jamais connue, mais en limitant le retour au travail des femmes, la CAQ nuit aussi à notre épanouissement économique», a-t-elle ajouté. 

    Dans un communiqué de presse, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a aussi indiqué qu’elle mettra d'ailleurs en branle une série d'actions au cours des prochaines semaines afin de convaincre le ministre de la Famille et son gouvernement de respecter leur engagement envers les responsables en services éducatifs en milieu familial et de rétablir le versement de l'incitatif financier de 3 000 $ qu’il s’était engagé à verser en 2023. 

    Le 18 mars, le ministre de la Famille Mathieu Lacombe a annoncé l’autorisation de 2 093 nouvelles places subventionnées en services de garde éducatifs à l'enfance sur l’ensemble du territoire québécois. Il s’agit de 74 nouvelles places au Bas-Saint-Laurent. 

    Le ministère de la Famille indique que 16 067 nouvelles places seront créées sur les 17 000 prévues dans le cadre de l'initiative du Grand chantier pour les familles. Le gouvernement du Québec s'est engagé à ce que chaque enfant puisse avoir une place d'ici mars 2025, et ce, le plus rapidement possible.


     

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