Dre Elyse Berger Pelletier honorée par la Fédération des médecins spécialistes du Québec
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a honoré deux de ses membres dont la Dre Elyse Berger Pelletier, originaire du quartier Notre-Dame-du-Lac à Témiscouata-sur-le-Lac. «J’ai été mise en nomination par mes collègues de travail, c’est doublement touchant», mentionne-t-elle.
Urgentologue à l’Hôtel-Dieu de Lévis et directrice médicale nationale du préhospitalier au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), la Dre Elyse Berger Pelletier a reçu le prix de la relève Marthe-Pelland. On la décrit dynamique et engagée, avec un enthousiasme contagieux et une implication exemplaire. «À la polyvalente de Cabano, au cégep et à l’université, je me suis toujours impliquée», précise-t-elle.
Mme Berger Pelletier s’est notamment illustrée, dans sa jeune carrière, en devenant la toute première femme présidente de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec en 2015. De plus elle a contribué à divers projets transformateurs afin d’améliorer l’accès aux soins et au système de santé.
«La Dre Elyse Berger Pelletier a eu, a et aura assurément un impact sur nos urgences partout au Québec. Dès sa résidence, elle s'est impliquée en tant que représentante sur notre conseil d'administration et est devenue présidente de notre association quelques années plus tard. Ses qualités de leader sont indéniables et son charisme rassembleur. Ce prix est une marque de reconnaissance de la carrière prometteuse de la Dre Berger Pelletier qui continue son implication au sein de notre profession à plusieurs niveaux», souligne le Dr Gilbert Boucher, président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec.
PRENDRE LES BONNES DÉCISIONS
«Une des priorités pour moi quand on est leader, gestionnaire, c’est de prendre les bonnes décisions et que le terrain appuie ça. Je me suis impliquée au ministère parce que j’ai eu l’opportunité de le faire. J’ai toujours voulu garder les deux pieds bien connectés. Pendant la pandémie, j’étais la directrice des urgences, la directrice du préhospitalier, j’avais des décisions à prendre. Après ça j’allais faire une garde et je demandais à mes collègues ‘’Qu’est-ce qui ne marche pas? Qu’est-ce qui marche bien? Avez-vous besoin de quelque chose? Comment vous voyez ça?’’ C’est ça qui est motivant, on veut que ça vienne de la base, on veut que ce soit pertinent ce qu’on prend comme décision», explique Dre Berger Pelletier. Dans son cheminement de carrière, elle veut continuer à faire du clinique et de la gestion : «C’est le meilleur des deux mondes pour justement que ça ait un impact sur les travailleurs et sur les patients.»
EN TEMPS DE PANDÉMIE
«Ce qui était difficile, c’était de prendre des décisions par rapport à une pandémie pour laquelle on ne connaissait pas le virus, c’était vraiment délicat. Je me rappelle toujours mars et avril 2020, moi j’avais vraiment peur que les paramédics meurent si je ne prenais pas les bonnes décisions et que les travailleurs de l’urgence se contaminent. C’était très stressant au début de prendre les décisions les plus précises possibles pour que les patients soient bien traités et que les travailleurs puissent continuer à faire leur travail. Les premiers mois de la pandémie, j’ai travaillé sept jours sur sept sans arrêt», se souvient la Dre Elyse Berger Pelletier.
Les employés du réseau de la santé ont effectué un travail colossal et dans des conditions pénibles, des efforts souvent salués par la population. «Il fallait continuer à être motivé, il y avait une autre vague et une autre vague», note Dre Berger Pelletier. Elle souligne qu’avant la pandémie, l’un de ses objectifs était de désengorger l’urgence. «Je veux encore faire ça», lance-t-elle.
La flamme, elle brûle toujours après dix ans chez la médecin d’urgence. La Dre Elyse Berger Pelletier voit de la lumière au bout du tunnel : «On a présentement appris à vivre avec le virus. Moi dans mon milieu de soins à l’hôpital, soignez un patient Covid, c’est comme soigner un patient avec un infarctus ou un AVC, des fois ils ont les deux, la Covid et autre chose. S’il n’y a pas d’autre variant méchant qui nous arrive dessus, je pense qu’on peut espérer le meilleur.»
SE DONNER UNE CHANCE
«C’est un peu cliché, mais quand on veut, on peut. Je viens de Notre-Dame-du-Lac, d’une famille moyenne, je travaillais fort pour avoir de bons résultats scolaires, ç’a donné ce que je suis devenue, médecin spécialiste. Je suis vraiment contente. C’est possible de le faire si on y met les efforts et l’énergie. Surtout pour les femmes, on est souvent plus exigeantes envers nous-mêmes que les autres le sont. Il faut juste se donner une chance, se dire qu’on est capables», envoie-elle comme message à la relève à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
L’AUTRE LAURÉATE
L’autre lauréate de l’édition 2022 du concours Femmes médecins d’exception est la Dre Andrée Boucher, endocrinologue au CHUM, spécialiste du cancer de la thyroïde et professeure au Département de médecine de l’Université de Montréal. Mme Boucher a mérité le prix expérience Irma-Levasseur. Elle s’est illustrée par son apport indéniable au milieu de l’enseignement médical au Québec et au Canada, par son leadership rassembleur et par sa détermination à offrir les meilleurs soins possibles en matière d’endocrinologie, tout en contribuant à l’avancement de la recherche.
La FMSQ souhaite encourager les femmes médecins à joindre les affaires associatives ou encore à occuper des fonctions de gestion dans le milieu de la santé. C’est dans cet objectif que la FMSQ a créé, en 2019, le concours Femmes médecins d’exception qui souligne le leadership exceptionnel de femmes médecins québécoises.
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