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Isabelle Melançon discute avec des intervenants locaux

durée 4 mars 2022 | 06h52
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    À la veille du dépôt du prochain budget de la Coalition Avenir Québec, et à quelques mois d’une élection provinciale, la députée libérale Isabelle Melançon, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, d’environnement et de condition féminine, a rencontré virtuellement différents intervenants du KRTB le 2 mars. 

    Lors de cette journée, les équipes de l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, L'Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR), du Centre local de développement (CLD) de Rivière-du-Loup et du Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) du KRTB ont eu l’occasion de présenter des problématiques auxquelles elles font face dans leur domaine précis. 

    «L’objectif, c’était de prendre le pouls [du terrain] et de mettre en lumière de nouvelles problématiques […] Oui, bien sûr, il y a un échéancier électoral, mais la raison pour laquelle je fais ces tournées, c’est pour pouvoir ajouter à la réflexion. Il faut arrêter de penser qu’on a toujours bien fait les choses», a partagé la députée de Verdun en fin de journée.  

    «Les rencontres permettent aussi d’avoir de la perspective et une vision plus générale du prochain portefeuille du gouvernement. On ressort avec des idées novatrices et c’est très intéressant.»

    Lors de la rencontre avec l’OBAKIR, les sujets des réserves d’eau, de la recharge des nappes phréatiques, des besoins grandissants en eau, des problématiques avec les espèces exotiques envahissantes et de la destruction des milieux humides ont fait partie de ceux abordés. 

    Isabelle Melançon a aussi rappelé la volonté du Parti libéral d’exiger une redevance plus élevée aux entreprises qui prélèvent l’eau de la province. La proposition, qu’elle a elle-même déposée lors de la récente étude du projet de loi 102, a récemment été rejetée par le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette. 

    Le taux de redevance reste ainsi à 2,50 $ par million de litres ou 70 $ par million de litres, selon le type d’usage, ce qui est bien en deçà de l’Ontario (environ 7 fois moins) et d’autres pays européens. 

    «Après 12 ans, je pense qu’il est vraiment le temps d’avoir une réflexion à ce niveau-là. Actuellement, plusieurs industries s’enrichissent sur le dos des Québécois et des Québécoises […] Malheureusement, on voit que ce n’est pas une priorité pour les élus de la CAQ», a déclaré celle qui a été ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques d'octobre 2017 à octobre 2018. 

    PÉNURIE DE MAIN-D’OEUVRE

    La pénurie de main-d’œuvre a aussi, naturellement, fait l’objet de la discussion avec la directrice générale du CLD de Rivière-du-Loup, Marie-Josée Huot. «La problématique de recrutement ne date pas d’hier. On doit arriver avec plusieurs solutions et ne pas seulement miser sur le retour des travailleurs expérimentés», a souligné Mme Melançon à ce sujet. 

    «Espérer ramener les travailleurs retraités, sans grand avantage, ça ne fonctionne pas. La CAQ doit revoir les mesures fiscales à ce niveau, puisque ce qui a été fait, ce n’est pas suffisant», a-t-elle ajouté, soulignant que les bourses incitatives créées par Québec ne sont pas non plus la clé. «À long terme, ça ne va pas changer les choses. On ne fait que déplacer les travailleurs et non augmenter les bassins.»

    Elle retient aussi que tous les secteurs sont affectés par la pénurie de main-d’œuvre au KRTB et que la crise du logement et le manque de places en services de garde doivent être adressés en priorité, puisqu’ils touchent directement le milieu de l’emploi. 

    CALACS

    Enfin, les besoins criants de l’équipe du Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) du KRTB afin de poursuivre sa mission d’aider les femmes victimes de violence ont aussi été discutés.

    «C’est une petite équipe qui couvre un grand territoire et les besoins sont nombreux», a noté Isabelle Melançon. «Les intervenantes m’ont aussi fait part d’une problématique que j’ignorais, celle du transport des victimes qui habitent parfois dans des milieux plus éloignés et isolés. Elles usent actuellement de créativité et d’imagination pour les rejoindre et les rencontrer, grâce à des partenaires, mais ce n’est pas toujours évident. C’est pourquoi j’ai décidé de les soutenir», a-t-elle souligné. 

    La députée de Verdun offrira ainsi 500 $, une somme issue de son propre budget pour le soutien à l’action bénévole à l’organisme. «Je me suis dit que ça pouvait faire une différence et je suis contente de leur offrir», a-t-elle dit. Par ailleurs, Isabelle Melançon a confirmé qu’elle allait être présente aux côtés de Myriam Lapointe-Gagnon du mouvement Ma place au travail qui compte se déplacer devant l’Assemblée nationale le 19 mars prochain. Elle sera aussi de la soirée virtuelle organisée la semaine précédente (le 8 mars). 

     

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