Ma place au travail se mobilise pour réclamer une aide d’urgence
Le 19 mars prochain, dans le cadre de son premier anniversaire, le mouvement Ma place au travail (MPAT) se déplacera devant l’Assemblée nationale afin de rappeler au gouvernement que plus de 50 000 familles attendent encore la place en service de garde qui leur permettra de retrouver la tranquillité d’esprit et leur intégrité financière.
Devant l’inaction du gouvernement face à cette situation, MPAT organise également une rencontre avec les trois partis d’opposition en direct sur Facebook le 8 mars 2022 à 20 h. «Nous adresserons avec eux les différentes solutions que le ministre Lacombe aurait pu mettre en place depuis longtemps», explique la présidente, Myriam Lapointe-Gagnon, dans un communiqué.
Selon Ma place au travail, les parents subissent les problèmes liés à la pénurie de services de garderie depuis plusieurs années. «Avec l'arrivée au pouvoir de la CAQ, l’hémorragie est de plus en plus importante et depuis l’an dernier, la détresse des familles est telle qu’elle a mené les parents à se mobiliser pour trouver des solutions collectivement, mais aussi pour mettre de la pression sur le gouvernement», rappelle Mme Lapointe-Gagnon.
Depuis un an, MPAT a mobilisé des milliers de parents, a consulté de nombreux spécialistes, produit des rapports et fait des recommandations réalistes et viables au ministère. Malgré tout, le ministre ne fait que continuer à annoncer des places d’ici 4 ans, sans garantie, mais surtout sans solution pour les familles d’aujourd’hui qui sont au bord du gouffre, regrette-t-on.
«Pendant ce temps, des milieux de gardes continuent de fermer et les listes d’attente s’allongent. Pendant ce temps, MPAT reçoit de témoignages de femmes victimes de violence conjugale qui n’arrivent pas à sortir de là, faute de moyen financier, parce qu’elles n’arrivent pas à retourner sur le marché de l’emploi. MPAT reçoit aussi les histoires de gens qui craignent de perdre leur maison ou de ne pas pouvoir se trouver un logement adéquat», témoigne Myriam Lapointe-Gagnon.
«Les parents sont forcés de trouver leurs propres solutions. Les plus chanceux se tournent vers les grands-parents ou embauchent une nounou (aussi difficile à trouver). D’autres familles se lient et improvisent des services de garde illégaux en se partageant une nounou qui s’occupe des enfants dans l’une ou l’autre de leurs maisons. Des femmes retournent aux études pour bénéficier du programme de prêts et bourses ou des bourses incitatives du gouvernement Legault, en attendant de pouvoir retourner à leur carrière déjà bien établie et épanouissante. D’autres doivent renoncer à des études supérieures ne pouvant conjuguer les exigences de leur programme et l’absence de service de garde.»
Ma place au travail soutient que pendant que 50 000 parents attendent de retourner à leur emploi, le ministre de la Santé cherche du personnel soignant, le ministre de l’Éducation cherche des enseignantes et le ministre du Travail cherche à combler la pénurie dans de nombreux autres secteurs. Le mouvement rappelle que les familles sont aussi frappées de plein fouet par une inflation historique sur l’alimentation et le logement.
«Pendant que le gouvernement se targue de tout mettre en place pour contrer la violence conjugale, on met de plus en plus de femmes en situation de dépendance et de précarité financière», déplore la présidente.
MPAT considère cette situation inacceptable et demande au gouvernement de créer une aide d’urgence aux parents en attente d’une place en garderie qui leur permettra de subvenir à leurs besoins, mais aussi de maintenir leur lien d’emploi en prévision de leur retour au travail.