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Un dossier électronique pour les patients bas-laurentiens d’ici 2023

durée 8 février 2022 | 06h04
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Tous les patients du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent devraient avoir un dossier médical électronique au cours des 20 prochains mois. C’est l’objectif que s’est fixé le CISSS afin de passer à la vitesse supérieure à ce niveau et de se préparer pour l’éventuelle implantation de dossiers patients numériques à la grandeur de la province. 

    En septembre, un contrat de plusieurs millions de dollars, sur cinq ans, a été octroyé à l’entreprise Purkinje de Montréal pour ce grand chantier numérique. Une offre de cette entreprise est d’ailleurs déjà utilisée dans la région du Kamouraska, où on retrouve un système similaire, depuis plusieurs années. 

    «Nous avons un dossier patient numérisé au Kamouraska, héritage de l’ancien établissement. On avait gardé le statu quo à ce niveau en attendant que le gouvernement implante un dossier santé numérique intégré à la grandeur de la province. C’est un grand projet qui va amener beaucoup de modernité en termes de technologie et c’est ce qui est souhaité, mais on ne peut maintenant plus attendre. Ça nous prend un dossier centralisé pour nos usagers», a expliqué Cathy Gauthier, directrice des ressources informationnelles pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent.

    «C’est pourquoi on a décidé de faire du pouce sur ce qu’on a au Kamouraska et d’offrir une solution pour l’ensemble du CISSS du Bas-Saint-Laurent […] Quand le gouvernement sera prêt au niveau provincial, on aura aussi déjà fait un pas vers notre informatisation.»

    Les travaux ont commencé cet automne. Au cours des prochains mois, les dossiers des patients du Kamouraska migreront vers un système beaucoup plus moderne. Les dossiers des patients des autres régions du Bas-Saint-Laurent les rejoindront progressivement par la suite. Des équipes du CISSS travailleront directement avec l’entreprise afin de créer une infrastructure numérique cohérente et efficace. 

    «C’est un grand chantier, confirme Mme Gauthier. L’entreprise fournit la solution, la coquille. De notre côté, nos équipes d’expert [en technologie de l’information] vont construire tout ce qu’il y aura à l’intérieur des dossiers. Ça prend aussi des professionnels comme des archivistes et des infirmières, puisqu’il faut classer les informations. Il faut qu’il y ait un ordre logique pour qu’on puisse les trouver par la suite, que le système ne soit pas une contrainte, mais un levier dans les processus cliniques.»

    GRANDE INNOVATION POUR LE CISSS

    Actuellement, le CISSS du Bas-Saint-Laurent fonctionne avec une formule hybride, c’est-à-dire que des résultats de laboratoire sont disponibles sur ordinateur, mais des dossiers papier, comprenant par exemple des notes manuscrites, doivent toujours être consultés. 

    Par son projet, l’établissement souhaite maintenant rassembler toutes les informations pertinentes concernant un patient au même endroit, qu’elles proviennent du CLSC, CHSLD, centre hospitalier ou d’une clinique externe, afin de faciliter les interventions des différents professionnels de la santé. 

    «Les documents seront numérisés selon leur pertinence clinique. On parle d’informations sur des épisodes de soin ou des notes d’infirmières, par exemple. Toute cette documentation pourra être consultée à l’intérieur du dossier patient. Le suivi clinique à différentes étapes sera plus facile. Le papier sera toujours utilisé, mais beaucoup moins.»

    Selon Cathy Gauthier, l’initiative est bien reçue par les professionnels de la santé. Les attentes sont même élevées, alors que le réseau de la santé à un important retard à combler. Le travail à la maison et la pandémie ont d’ailleurs mis en lumière le fait qu’il est temps de procéder à des améliorations des façons de faire. 

    «Il y aura des changements dans les processus de travail, mais la priorité pour les médecins, c’est d’avoir accès à l’information. Si un patient leur explique qu’il a eu un examen ou une consultation à Matane, il n’y a rien de pire que d’être obligé de refaire des recherches ou demander le dossier papier. Il y a une inefficience-là qui est claire», souligne-t-elle.

    Si tout se déroule comme prévu, l’informatisation des dossiers devrait se terminer à la fin de l’été 2023, ou au début du mois de septembre. C’est dire qu’en l’espace de 24 mois, le CISSS du Bas-Saint-Laurent sera passé de la signature d’une entente avec un fournisseur à la mise en place d’une nouvelle solution pour son personnel clinique. «Ça montre vraiment la priorité accordée à ce dossier par l’établissement», estime Cathy Gauthier.  

    Dans un premier temps, les dossiers électroniques ne pourront être consultés que par les professionnels de la santé. Il ne serait toutefois pas exclu que les patients puissent consulter leur dossier en ligne, une fois qu’un système uniformisé pour la province soit offert. 
     

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