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La hausse du salaire minimum de 0,75$ jugée insuffisante dans l’Est du Québec

durée 21 janvier 2022 | 06h02
  • Les porte-paroles régionaux de la coalition minimum 18$, regroupant plusieurs organisations citoyennes, syndicales et communautaires, digèrent mal la faible hausse de 0,75$ du salaire minimum annoncée plus tôt cette semaine par le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

    Effective le 1er mai prochain, cette augmentation portera le salaire minimum à 14,25$ de l’heure. «Nous aurions souhaité une hausse plus importante du salaire minimum. Malheureusement, on parle rarement de l’impact positif de l’augmentation du salaire minimum et de l’amélioration de la qualité de vie chez ces travailleuses et travailleurs», indique Céline Bonneau, présidente régionale pour le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.

    Ce sont principalement les femmes qui en font les frais, selon Pauline Bélanger, présidente intérimaire du Conseil central du Bas-Saintt-Laurent CSN. «Les femmes occupent 58 % des emplois au salaire minimum; c’est inacceptable. Ce n’est pas avec 0,75$ de l’heure de plus qu’elles pourront sortir de la pauvreté, bénéficier d’une autonomie financière adéquate et avoir une vie décente et là je ne parle même pas des femmes monoparentales qui doivent faire des choix déchirants pour leur enfants.»

    Même son de cloche du côté de Michel Dubé, coordonnateur d’action populaire Rimouski-Neigette. Il trouve anormal qu’une personne travaillant à temps plein ne puisse joindre les deux bouts. «Des centaines de milliers de travailleurs demeureront en situation de pauvreté et devront se tourner vers des services comme les banques alimentaires et couper dans leur budget santé-médicament pour boucler leur budget. Nadia Mongeon, du mouvement action chômage Gaspésie est du même avis. La FTQ croit fermement que cette annonce constitue un lamentable échec sur deux niveaux. Selon Yves-Aimé Boulay et Roger Harvey, respectivement conseiller régional FTQ et président du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, «non seulement on ne sort pas le monde de la pauvreté, mais on ne passera jamais à travers la pénurie de main-d’œuvre avec un salaire qui n’atteint pas rapidement 18$ de l’heure.»

    Au cours des prochaines semaines, ces organisations régionales continueront de faire écho à la large coalition nationale pour le salaire minimum à 18$. Elles verront à élargir le consensus et invitent d’ailleurs les gens d’affaires et du milieu économique ainsi que les élus des différents paliers à militer dans le même sens.

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