La soif d’apprendre de William Gauvin
Savez-vous quel anthropologue québécois est l’auteur de l’essai «C'était au temps des mammouths laineux», quel général vénézuélien a lutté pour l’indépendance de plusieurs pays sud-américains ou encore quel est le titre du premier film parlant avec une trame sonore synchronisée? À 17 ans, William Gauvin connaît toutes ces réponses, et beaucoup, beaucoup d’autres. Le jeune homme de Packington a d’ailleurs démontré l’étendue de ses connaissances à l’émission «100 Génies» diffusée cet automne sur ICI TÉLÉ.
William Gauvin a non seulement fait partie de la troisième saison de ce populaire quiz télévisé de connaissances générales – qui ne rassemblait cette fois qu’une trentaine de jeunes pour respecter les règles sanitaires –, il a remporté la grande finale avec les membres de son équipe. Un épisode, diffusé en décembre, au cours duquel il a brillé… et prouvé, plus d’une fois, qu’il serait une étoile lors de n’importe quelle compétition de Génies en herbe.
«L’ambiance était géniale. Les génies étaient fantastiques, et l’équipe de production totalement dévouée. Comme première expérience sur un plateau de tournage, j’étais sous le charme», partage-t-il aujourd’hui.
Le jeune homme s’est inscrit à cette troisième saison de 100 Génies, après avoir rigoureusement écouté les précédentes et être tombé en amour avec le concept. Dans son salon, à la maison, il réussissait à trouver plusieurs réponses aux questions posées, qu’elles touchent la politique, l’histoire, le sport ou même la science.
«Je voyais que c’était dans mes cordes […] Alors je me suis lancé le défi d’aller vivre cette expérience pour de vrai. Je trouvais aussi que c’était une occasion en or de pouvoir rencontrer des gens qui, comme moi, ont une soif du savoir insatiable.»
Après un rigoureux processus de sélection, qui comprenait des tests de connaissances générales et des entrevues, il a reçu la bonne nouvelle virtuellement de la bouche de l’animateur Pierre-Yves Lord : il faisait partie de cette aventure bien spéciale, réussissant à se démarquer parmi près de 300 candidats et candidates. Le tournage a eu lieu à Montréal à la mi-août, au rythme de deux épisodes par jour. Un défi «éreintant», dit-il sans cachette, mais exaltant du début à la fin.
Pour le douzième et dernier épisode, le match des étoiles, la production a sélectionné six participants parmi tous ceux et celles qui avaient le mieux performé pendant la saison. Là encore, William Gauvin faisait partie de ce groupe sélect, grâce à un pourcentage d’efficacité très élevé au cours des trois émissions précédentes auxquelles il a participé.
C’est ainsi que sur la grande scène, le Packingtonnais s’est à nouveau révélé comme un joueur redoutable aux côtés de ses coéquipières d’expérience, Meryam Chagouri et Sarah Gallagher. William a notamment répondu à des questions déterminantes, permettant d’abord à son équipe de gagner le face à face contre la formation adverse, puis de remporter le jeu final qui opposait le trio à une série de questions en rafale.
«Qui a été la première Canadienne à remporter en simple un tournoi du Grand Chelem de la WTA?», a demandé Pierre-Yves Lord. «Brianca Andresccu», a répondu William, fébrile, alors que le temps était écoulé. «Exact!», a crié l’animateur, confirmant la victoire et créant l’euphorie parmi l’équipe gagnante.
«Lorsque Pierre-Yves a prononcé mon nom et que je suis descendu sur la pastille, je me suis dit que j’étais ici pour avoir du plaisir. J’avoue, par contre, avoir vécu quelques moments stressants durant la rafale. Par la suite, ça a été un déluge d’émotions et de larmes», confie l’amateur des grands rendez-vous sportifs comme les quatre grands tournois du Grand Chelem, les Olympiques, le Tour de France, etc. «J’étais très content d’être au fait de l’actualité et des compétitions sportives!»
UN PARCOURS ATYPIQUE
William Gauvin possède un parcours pour le moins atypique. Né à San Jose, en Californie, l’adolescent a fréquenté l’école jusqu’à la deuxième année du primaire. Il a ensuite poursuivi son cheminement académique à la maison, grâce au dévouement de sa mère, afin de permettre à la famille de voyager entre les États-Unis et le Québec, notamment. Celle-ci habite plusieurs mois par année au Témiscouata, région où elle compte des racines et de la parenté.
Le jeune homme ne cache pas être heureux d’avoir réussi à bien performer à l’émission, tout en démontrant la richesse que peut procurer la scolarité à domicile, une approche pédagogique qui a d’ailleurs gagné en popularité depuis mars 2020. «Je suis vraiment fier de moi parce que j’ai prouvé que quelqu’un qui ne va pas à l’école et qui ne participe à aucun tournoi de Génies en herbe peut réussir, avec de la volonté et de la discipline, un tel défi», partage-t-il à ce sujet, soulignant aussi la force de ses coéquipières, sans qui rien n’aurait été possible. «Il ne faut jamais oublier que c’est un travail d’équipe!»
Fort d’une «curiosité sans bornes», William Gauvin souligne être passionné par la politique canadienne, américaine et européenne. Il souhaite sans cesse comprendre le monde dans lequel nous évoluons et connaître les répercussions des décisions sur les générations présentes et futures.
«Depuis que nous sommes petits, ma mère emplit la maison de livres sur toutes sortes de sujets. Je lis de tout, n’importe quand et n’importe où. Je suis également de très près l’actualité pour rester à l’affût des dernières nouvelles dans le monde. J’aime en connaitre beaucoup sur une multitude de sujets variés», explique celui qui est aussi un adepte de jeux de société, de musique et de plein air.
En raison de ses intérêts multiples, William Gauvin avoue avoir de la difficulté à choisir le domaine dans lequel il souhaite évoluer professionnellement. Si sa quête se poursuit à ce niveau, il sait déjà une chose : «l’important [ce sera] de choisir une profession qui me fera vibrer».
Toutes les émissions de la troisième saison de 100 Génies peuvent être visionnées sur https://ici.tou.tv/100-genies. William a participé à la première, la deuxième, la neuvième et la douzième.