On se rue sur les tests rapides
Les pharmacies de Rivière-du-Loup ont été prises d’assaut ce lundi 20 décembre, alors que Québec entamait sa distribution de tests de dépistages rapides de la COVID-19. Moins d’une heure seulement après leur ouverture, la majorité d’entre elles était déjà à court de tests.
Pour cette première journée de distribution, chaque pharmacie avait reçu une caisse de 108 boîtes, lesquelles contiennent un total de cinq tests à usage unique. «En une heure c’était écoulé. Il y avait peut-être une trentaine de personnes qui faisaient la file dehors», a expliqué Sophie Laplante, pharmacienne propriétaire de chez Familiprix à Rivière-du-Loup.
«Depuis ce matin, c’est la folie. Le téléphone sonne, les gens ne viennent que pour ça. Mais là, ça va surement se calmer éventuellement. En prévision du temps des Fêtes, tout le monde veut en avoir. En janvier, on prévoit que le gros «BOOM» va probablement être passé», a mentionné David Patry, pharmacien propriétaire de chez Jean Coutu.
Afin de permettre le bon roulement des activités quotidiennes de sa pharmacie dans cette période déjà très achalandée, Sophie Laplante invite la population à ne pas surcharger ses lignes téléphoniques en appelant pour des tests. «Le meilleur conseil, c’est de venir de temps en temps virer à la pharmacie. D’appeler et de surcharger nos lignes, c’est peut-être à faire attention», a ajouté cette dernière.
Vaccinés ou non, tous peuvent avoir accès aux tests de dépistage rapides, et ce, gratuitement. Afin d’éviter les excès, les pharmacies doivent respecter un nombre total de boîtes par client. «On peut remettre à chaque patient âgé de 14 ans et plus une boîte de tests au 30 jours», mentionne Sophie Laplante.
Les procédures à suivre pour pouvoir se procurer des tests ne sont toutefois pas les mêmes dans chaque pharmacie. «La façon dont ça fonctionne chez Jean Coutu, c’est par la prise de réservations en ligne. Ça évite l’achalandage et que plein de personnes arrivent en même temps. La prise de rendez-vous se fait tout au long de la journée. Les personnes réservent en ligne, puis se présentent à l’heure prévu pour récupérer leurs tests», a développé David Patry.
«Les tests qu’on a reçu pour aujourd’hui sont déjà tous réservés en date d’hier. Les rendez-vous se sont «bookés» super rapidement. En partant ce matin, et bien les tests qu’on avait étaient déjà tous réservés pour des gens […] En ce moment, il y a tellement eu de demandes que le site Internet est comme «planté». Les gens essaient d’aller prendre rendez-vous et ça ne fonctionne pas, ils ne sont même pas capable de rentrer sur le site», a raconté M. Patry.
La frénésie qu’a déclenché les tests rapides amène une certaine incertitude chez les propriétaires de pharmacies. «On espère en avoir des arrivages à tous les jours, sauf que là, la demande est tellement forte que je ne sais pas à quel point qu’on va être capable de fournir», a confié Mme Laplante. «En date d’aujourd’hui, on n’a pas encore reçu d’autres tests. Demain, je ne sais même pas si on va pouvoir mettre des plages horaires de rendez-vous», a ajouté M. Patry.
Récemment, le gouvernement du Québec a ajouté plusieurs restrictions qui viennent toucher les pharmacies, dont celle de la réduction de la capacité d’accueil dans les commerces à 50%. «Le gouvernement nous demande de distribuer les tests, ce qui amène beaucoup de monde en pharmacie, mais d’un autre côté, il nous met un nombre maximal de personnes dans la pharmacie. Il faut comme essayer de jongler avec ça», a confié David Patry.
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