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Le service incendie de Trois-Pistoles ne desservira plus Saint-Éloi et Saint-Simon

durée 16 octobre 2021 | 06h00
  • Dominique Côté
    Par Dominique Côté

    Vidéojournaliste

    La fusion entre les services de sécurité incendie de Trois-Pistoles, de Saint-Éloi et de Saint-Simon-de-Rimouski n’aura pas fait long feu. Après moins d’un an de collaboration, la Ville de Trois-Pistoles a considéré que les deux municipalités ne respectaient pas les normes de sécurité pour offrir un service adéquat à la population et s’est ainsi retiré de l’entente. 

    Jean-Pierre Rioux, maire sortant de Trois-Pistoles, n’a pas hésité à souligner que Saint-Éloi et Saint-Simon avaient des services de sécurité incendie désuets. «Depuis l’incendie à L'Isle-Verte, les municipalités ne sont pas organisées adéquatement pour aller dans des incendies majeurs. Tant que ça n’arrive pas chez nous, on croit qu’on est protégé, ou on a l’impression qu’on est protégé», a déclaré M. Rioux, qui, du même souffle, en a profité pour souligner que Trois-Pistoles a investi pour éviter de se retrouver dans cette situation. 

    Les deux autres municipalités ciblées par cette annonce, n’ayant pas répondu aux attentes, seront ainsi laissées à elles-mêmes à partir du 1er janvier 2022. Rappelons que, l’an dernier, elles avaient décidé de fusionner leurs services pour desservir un plus grand territoire. Les pompiers déjà en place à Saint-Éloi et Saint-Simon ont été embauchés par la Ville de Trois-Pistoles. 

    Saint-Mathieu-de-Rioux faisait également partie de l’entente, mais s’est rapidement retirée dès la première rencontre. Contrairement aux trois municipalités impliquées dans cet accord, la majorité de la MRC n’avait pas vu d’intérêt dans un tel partenariat. 

    Dès le début, les trois parties étaient d’avis que si l’une d’elles ne respectait pas les normes de sécurité, Trois-Pistoles pouvait se désister à tout moment. «On a réussi à faire un protocole d’entente sur une base d’un an pour voir si notre mariage allait tenir le coup. Mais dans le mariage qu’on se donnait, le mari doit apporter une dot à la mariée [la Ville], lui aussi», a dépeint M. Rioux. 

    Selon ce dernier, les deux municipalités ne sont pas parvenues à remplir leurs engagements dès les premiers six mois, dont fournir un certain nombre de pompiers pour prêter main forte un peu partout sur le territoire. 

    PALLIER AUX RISQUES

    À tous les trois ou quatre ans, le gouvernement du Québec exige aux municipalités de la province de remplir un «schéma de couverture de risques en incendie», qui évalue l'ensemble des mesures prises par une municipalité pour assurer la sécurité incendie sur son territoire. Pour les élus municipaux, il sert surtout d'outil de gestion des risques d'incendie et de prise de décision. «Les deux tiers des municipalités de la MRC des Basques n’étaient pas en ordre», a dévoilé M. Rioux. 

    Depuis les 15 dernières années, la Caserne 51 de Trois-Pistoles a investi près de 5 M$ afin d’offrir un service adéquat à ses citoyens. «Nous, on a investi pour satisfaire tous les points du schéma mais, les petites municipalités, elles, ne peuvent pas avoir des camions qui valent trois quarts d’un million pour un village où il y a 200 personnes. Et il y a des municipalités où, encore, le clocher est plus fort que le camion d’incendie», a laissé savoir le maire sortant. 

    De son côté, la municipalité de Saint-Éloi a de la difficulté à accepter la décision prise par Trois-Pistoles. «Ce sont eux qui nous ont convoqué pour faire partie de l’entente. On n’a pas plus de pompiers qu’on en avait avant», s’est étonné son maire, Mario St-Louis. «C’est une question de coûts aussi. En n’étant plus affiliés, quand ils vont venir ici, ils vont charger des prix qui n’ont pas de bon sens.

    Ce dernier a d’ailleurs constaté que la nouvelle administration du service incendie de Trois-Pistoles avait des attentes très élevées pour une municipalité comme celle de Saint-Éloi. «Il ne faut pas oublier une chose : ce sont des gens de Montréal qui essaient de nous mettre un service incendie montréalais. Nous on est des cultivateurs ici à Saint-Éloi. Les gars, quand ils sont au bout de leur champ l’été, ce ne sont pas les premiers arrivés sur les lieux. Ce n’est pas pareil.» 

    Les maires de Saint-Éloi et de Trois-Pistoles sont d’avis que la meilleure solution serait d’avoir un seul service incendie pour toute la MRC des Basques plutôt que de laisser chaque municipalité à elle-même. «Il faut s’entraider entre petites municipalités. On ne peut pas inventer des pompiers non plus. La population est vieillissante, les jeunes, ça n’a pas l’air de leur tenter plus que ça, ils ont des familles ou ils travaillent», a conclu Mario St-Louis. 
     

     

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