Pénurie d’enseignants dans les écoles : le KRTB moins affecté que le reste de la province
Alors que les écoles québécoises peinent à trouver près de 900 enseignants pour la rentrée 2021-2022, le KRTB s’en tire beaucoup mieux qu’ailleurs dans la province. Si tous les postes en enseignement ont été comblés, ce sont plutôt les professionnels et le personnel de soutien qui sont recherchés dans deux centres de services scolaires (CSS) de la région.
«Il reste quelques postes à combler mais, somme toute, tous les élèves du primaire ont un enseignant titulaire à temps plein», a indiqué Geneviève Soucy, directrice des communications du Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup. «On a un beau portrait pour la rentrée.» Même chose pour celui du Fleuve-et-des-Lacs : moins de cinq postes à temps plein ou à temps partiel sont à combler pour la rentrée scolaire 2021-2022.
Du côté du Témiscouata et des Basques, Vincent Pelletier, directeur adjoint du CSS du Fleuve-et-des-Lacs, souligne que l’organisation offre aux nouveaux enseignants des programmes d’intégration et de réseautage depuis une quinzaine d’années, ce qui favorise la rétention de ces derniers au sein du CSS.
M. Pelletier se réjouit également du fait que les établissements scolaires du Fleuve-et-des-Lacs se trouvent parmi ceux ayant les ratios du nombre d’élèves par enseignant les plus bas au Québec. «Les classes ont moins d’élèves parce qu’il y a plus de services de soutien aux élèves, mais ce sont ces services-là qui sont en manque. Les élèves ont la chance d’être mieux encadrés et séparés selon leurs niveaux d’apprentissage, mais les professionnels sont moins nombreux.»
DES SECTEURS DAVANTAGE AFFECTÉS
Les deux centres de services scolaires recherchent activement des professionnels ou du personnel de soutien, tels que des orthopédagogues, des techniciens en éducation spécialisée ou des éducateurs en service de garde. Les remplaçants se font également rares dans les écoles primaires et secondaires du KRTB, un problème présent depuis quelques années, selon le directeur adjoint du Centre des services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs. «Ce qui est le plus difficile, c’est de trouver des remplaçants pour des plus longues périodes de temps», a ajouté Vincent Pelletier.
D’ailleurs, ce dernier affirme que les écoles se voient obligées de scinder plusieurs tâches d’enseignement en deux ou trois pour combler le manque de remplaçants disponibles. Afin de remédier à cet enjeu, les CSS procèdent à l’embauche de candidats ne détenant pas encore de diplôme en enseignement. «On va quand même s’assurer qu’ils aient le bagage nécessaire en termes d’expérience avant de les engager. Souvent, ça peut être des étudiants en deuxième, troisième et quatrième année du baccalauréat en enseignement.»
Au Kamouraska et à Rivière-du-Loup, Geneviève Soucy ressent également les effets du manque de remplaçants dans les écoles. «Ça reste toujours précaire parce qu’on peut avoir des maternités ou des congés, et c’est sûr que les listes ne sont pas très longues pour les remplacements», soutient Mme Soucy. Cette dernière assure que les besoins en personnel ne nuisent en rien à la qualité des services offerts aux élèves.
Le directeur adjoint du CSS du Fleuve-et-des-Lacs, Vincent Pelletier, reste confiant que les augmentations récentes des salaires à l’entrée des nouveaux enseignants et de la bonification salariale de ceux déjà poste incitera davantage de candidats à combler les besoins actuels en main d’œuvre dans le secteur de l’éducation.