Aide médicale à mourir : le député Bernard Généreux interpelé par une mère de L’Islet
Le 11 aout dans la région de L’Islet, Bernard Généreux, député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, a pris part à une rencontre entre le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu et Karie-Lyn Pelletier, la maman d’Abel, un petit garçon de bientôt quatre ans qui est atteint du Mednik de Kamouraska, une maladie génétique rare. Le député a été interpellé par Karie-Lyn Pelletier, qui souhaitait se faire entendre au nom des parents d’enfants malades dans le cadre de la création d’un comité qui se penchera sur l’étude du projet de loi de l’aide médicale à mourir.
«Lorsque Karie-Lyn m’a contacté, je savais que le sénateur Boisvenu qui siège sur le Comité permanent des Affaires juridiques et constitutionnelles saurait lui prêter une oreille attentive et réconfortante, lui qui a travaillé au cours des derniers mois sur le projet de loi C-7 portant sur l’aide médicale à mourir au Sénat. J’ai une très grande empathie pour les parents comme ceux d’Abel qui sont confrontés à des choix inhumains, j’en suis touché droit au cœur. J’apprécie que mon collègue ait fait la route et que Mme Pelletier nous ait ouvert les portes de sa maison pour que nous puissions nous rencontrer et prendre le temps de dialoguer de la pertinence d’élargir les critères d’admissibilité de l’aide médicale à mourir.»
Un comité mixte spécial sur l'aide médicale à mourir a été formé pour entreprendre un examen des dispositions du Code criminel concernant l’aide médicale à mourir et l’application de celles-ci, notamment des questions portant sur les mineurs matures, les demandes anticipées, la maladie mentale, la situation des soins palliatifs au Canada et la protection des Canadiens handicapés. La première rencontre du comité s’est tenue le 21 juin dernier. Le sénateur et le député souhaitent que le témoignage de Karie-Lyn Pelletier, qui s’occupe d’Abel à temps plein en plus d’être maman de quatre autres jeunes garçons puisse être entendue par les membres du comité.
«Je suis ici, a déclaré le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, pour donner une voix aux familles et aux malades qui espèrent depuis 2015 que le gouvernement respecte la décision de la Cour suprême qui reconnaît des droits égaux dans l’AMM pour les souffrants, les mourants et les mineurs matures».
Les plus récentes modifications apportées à l’aide médicale à mourir (projet de loi C-7) sont entrées en vigueur le 17 mars 2021. La loi révisée modifie les critères d’admissibilité en conformité avec la décision de 2019 que la Cour supérieure du Québec a rendue dans l’affaire Truchon. La Cour supérieure a déclaré inconstitutionnels le critère restrictif de «mort naturelle raisonnablement prévisible» énoncé dans le Code criminel ainsi que le critère de fin de vie» prévu dans la Loi concernant les soins de fin de vie du Québec. Selon le député Bernard Généreux, les lois ont dû être modifiées au gré des besoins changeants des Canadien(ne)s, de façon à soutenir leur autonomie et leur liberté de choix, et protéger les personnes susceptibles d’être vulnérables. Un des critères d’admissibilité est d’être âgé d’au moins 18 ans et d’avoir la capacité de prendre des décisions.
1 commentaires