Industrie forestière : le Bloc québécois identifie les priorités de la relance verte
De passage au Bas-Saint-Laurent, les députés du Bloc québécois au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe, ont mis à jour la feuille de route commune pour la relance économique grâce à l’énergie verte des forêts, en compagnie du député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.
En avril dernier, le Bloc québécois a dévoilé une vaste étude panquébécoise sur la maximisation de la filière forestière, révélant que l’optimisation de l’exploitation de la forêt permettrait de créer plus de 16 000 emplois au Québec d’ici 10 ans, dont 1 300 emplois au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Ce chantier comblerait entre 20% et 30% des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES), soit jusqu’à 7,7 millions de tonnes de moins chaque année.
À l’issue de consultations dans les milieux forestiers, syndicaux et politiques, les députés du Bloc Québécois ont obtenu l’appui de 45 partenaires, dont 24 élus de 9 régions forestières, dans l’établissement de quatre priorités pour atteindre la maximisation de la filière forestière. Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, et le maire de Saint-Valérien, Robert Savoie, ont joint leur voix pour développer ce secteur qui assurera une relance économique verte.
Le dévoilement de cette feuille de route commune se déroule d’ailleurs dans l’enceinte du centre communautaire de Saint-Valérien, qui s’est vu transformé par l’intégration d’un système de chauffage par biomasse forestière résiduelle. Cet exemple de transition énergétique a permis d’économiser 7 475 litres de pétrole par an et d’ainsi éviter l’émission de 49,9 tonnes de GES/an.
«Les priorités identifiées par le milieu pour relancer l’industrie forestière sont concrètes et crédibles. Par exemple, la proposition d’accroître le budget destiné à la recherche et au développement pour la 2e et 3e transformation des ressources forestières est directement liée au projet du centre communautaire de Saint-Valérien. Si le gouvernement est sérieux, la relance post-COVID doit être l'occasion d'enfin amorcer la transition de notre économie pour répondre aux défis de la crise climatique », indique Maxime Blanchette-Joncas.
Voici les quatre priorités à mettre de l’avant pour maximiser la filière forestière, selon le Bloc québécois :
- Mettre en œuvre une politique d’approvisionnement public qui favorise l’utilisation des produits du bois, notamment en établissant l’empreinte carbone comme critère d’octroi des contrats ;
- Accroître les budgets de recherche fondamentale et le développement d’une chaîne de valeur pour la deuxième et troisième transformation des ressources forestières, via le programme d’Investissements dans la transformation de l’industrie forestière (ITIF), afin de soutenir l’émergence d’une grappe industrielle en bioéconomie au Canada ;
- Profiter de l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche afin d’obtenir une pleine exemption de tout tarif sur les exportations de bois d’œuvre québécois à destination des États-Unis et s’assurer que le développement de l’industrie forestière soit défini comme une priorité du gouvernement canadien compte tenu de son fort potentiel économique et de son rôle incontournable en matière de lutte contre les changements climatiques ;
- Identifier les moyens d’accroître la productivité liée à la croissance annuelle des forêts dans le respect des compétences du Québec. Le fédéral doit notamment n’appliquer la Loi sur les espèces en péril qu’en conformité avec les orientations de l’Assemblée nationale du Québec.
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