Traverse de Rivière-du-Loup : «Il faut une étude comparative et crédible»
Les gens d’affaires de Rivière-du-Loup ne laisseront pas passer le transfert du service de traversier Rivière-du-Loup Saint-Siméon au port de de Gros-Cacouna, sans agir mais aussi réagir. C’est le constat fait par le candidat du district électoral de La Pointe, Carl Thériault, après avoir pris le pouls du milieu d’affaires louperivois impacté par un transfert éventuel du traversier au port voisin.
Selon lui, c’est toute la question de la déstabilisation économique et touristique, non seulement du secteur historique de la Pointe qui est en cause, mais aussi d’une partie essentielle de l’industrie touristique de Rivière-du-Loup comme carrefour de communication.
«Ma crainte est que les recommandations faites au gouvernement du Québec soient basées sur une étude dans une seule direction, celle de Gros-Cacouna, sans explorer à fond tous les impacts des deux sites. Nous n’avons actuellement aucun engagement à ce propos de la part du gouvernement», a déclaré Carl Thériault.
«Il faut donc une étude comparative et crédible sur l’impact économique, le dragage, les solutions alternatives au dragage, sur le coût de nouvelles infrastructures (quais, voie d’accès…) des deux sites, y compris le rôle technique que pourrait jouer le vieux quai ou toute autre infrastructure. C’est une question d’acceptabilité sociale, car le traversier constitue une vitrine pour la ville de Rivière-du-Loup avec un impact économique considérable.»
En plus de l’étude d’opportunité de la Société des traversiers du Québec (STQ), la Société québécoise des infrastructures (SIQ) est aussi impliquée dans le dossier en ce qui concerne les quais. «On se dirige vers un projet majeur en termes d’investissements dans un dossier qui devient de plus en plus complexe quand on pense aux quelque 20 millions $ qui ont été investis, il y a dix ans, dans les installations actuelles du quai de la Pointe», estime Carl Thériault.
Une autre question pointe aussi à l’horizon, celle de l’impact environnemental dans un contexte où récemment des projets d’infrastructures reliés aux eaux du fleuve Saint-Laurent ont été rejetés par les gouvernements pour des raisons environnementales, à Québec (GNL Saguenay) comme à Ottawa par Pêches et Océans (le terminal de conteneurs du port de Québec).
«Les vrais décideurs doivent maintenant s’exprimer», conclut le candidat qui s’est déjà prononcé en faveur du quai de la Pointe.
3 commentaires
Mr Thériault: C'est qui les vrais décideurs d'après vous?