La distillerie Fils du Roy doublement médaillée à Londres
Une fois de plus, la distillerie Fils du Roy de Saint-Arsène s’est distinguée à la «International Wine & Spirits Competition» (IWSC) à Londres en ne remportant pas un, mais deux prix. Leurs produits envoyés, le gin Rocher Malin et le gin Thuya vieilli, ont respectivement remporté la médaille d’or et la médaille d’argent.
« À chaque fois qu’on remporte des médailles c’est toujours impressionnant parce qu’on sait qu’internationalement l’engouement pour les gins est de plus en plus prononcé se réjouit Jonathan Roy, co propriétaire de la distillerie Fils du Roy. Il est d’autant plus fier que leur recette du gin Thuya, sortie il y a déjà trois ans, continue d’être récompensée.
La reconnaissance que leur donne la compétition lorsqu’ils gagnent des médailles augmente beaucoup l’achalandage sur leurs réseaux sociaux. « Parfois on fait nos produits, on pense que c’est bon, mais on ne sait pas vraiment. En participant à des compétitions internationales, ça nous permet de nous situer dans le marché, de savoir si nos produits sont bien cotés et appréciés des gens qui s’y connaissent. » De cette façon, M. Roy s’assure que ses spiritueux répondent à la demande actuelle.
Rappelons que le succès de la distillerie se perçoit d’année en année. Leurs dernières reconnaissances n’étaient rien de moins que d’avoir leur gin #StJean double médaillé d’or ainsi que d’être reconnue distillerie de l’année à New York.
Produits primés
Le gin Rocher Malin à 45 % d’alcool, médaillé d’or avec 95 points au IWSC, a été créé dans l’esprit du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Rivière-du-Loup. Dans la fabrication de ce spiritueux au goût salin, la livèche écossaise, qui pousse sur le littoral, est utilisée. Cet aromate peu connu se situe entre le céleri et le persil. « On a fait la promesse de ne pas puiser dans l’héritage de nos ancêtres, confie Jonathan Roy, donc on ne la cueille pas sur le bord du fleuve. On a opté pour la cultiver dans nos jardins. Une semaine avant la cueillette, on l’arrose à l’eau saline pour rappeler l’accent salé que le fleuve lui donne normalement. »
Pour ce qui est du gin Thuya vieilli à 45 % d’alcool, médaillé d’argent avec 93 points, il se distingue par son goût boréal. Le même cèdre que les haies pour séparer les voisins, au Québec, est employé pour la création du spiritueux. Ce qui lui confère un goût assez puissant en bouche, d’après M. Roy, ce sont les procédés de sa fabrication. Le gin a été vieilli un an dans un baril de bourbon de 200 ml. L’accent de boisé prononcé donné par ce whisky américain est ensuite diminué par une recette spéciale de gin Thuya où beaucoup plus d’ingrédients sont utilisés. Ainsi 15 à 20 % de gin frais est mélangé au gin vieilli, pour ramener des notes de fraîcheur. « Ce n’est pas une méthode conventionnelle utilisée à grande échelle, mais on a vu, ça a porté ses fruits, on était à deux points d’obtenir une médaille d’or pour ce produit ».
Projet actuel
En ce moment, un kiosque de dégustation est tenu à la distillerie. « C’est une place où l’on peut venir goûter des produits dans une atmosphère agricole », explique Jonathan Roy. Ainsi, du mardi au samedi de 11 h à 15 h 30, il est possible de participer à l’activité d’une durée d’une vingtaine de minutes en profitant du paysage.
D’après le co propriétaire, il y a un bel achalandage. Ce 3 juillet, une cinquantaine de personnes se sont pointées. « Il y a un intérêt marqué au Québec pour le gin. Alors une activité pour déguster, ça intéresse les gens puisqu’ils peuvent goûter avant d’acheter et ainsi savoir si nos spiritueux concordent avec leurs goûts. »
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