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Port de Gros-Cacouna

Ententes entre la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk et Québec

durée 2 juillet 2021 | 14h37
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Deux ententes qualifiées d'historiques ont été conclues le vendredi 2 juillet entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (PNWW) concernant les droits d’occupation pour certaines zones du port de Gros-Cacouna.

    La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, et le grand chef de la nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Jacques Tremblay, en ont fait l’annonce au port de Gros-Cacouna.

    PÊCHE

    La première entente accordera à la Première Nation le droit d’occuper une zone du port pour des activités liées à la pêche, à l’entreposage de bateaux, à l’aquaculture, à l’élevage de poissons de même qu’à la recherche et au développement. Le transport maritime à des fins de sauvetage de personnes, de biens et de mammifères marins ainsi que pour la recherche sur les espèces et habitats marins pourra également s’y dérouler.

    Le projet se situera sur la partie Est des installations portuaires. Déjà la Première Nation a injecté une somme de 250 000 $ pour réaliser une étude de faisabilité dans le domaine de l'aquaculture et de la pisciculture. Ainsi, si le projet s'avère viable, ce sont plusieurs millions qui pourraient être investis, souligne le grand chef Jacques Tremblay.

    CULTURE ET PROJET RÉCRÉOTOURISTIQUE

    La seconde permettra, quant à elle, l’aménagement d’un parc à vocation sociale, culturelle et récréotouristique comprenant des sentiers de randonnée et des structures d’interprétation. Les activités de rassemblement, de partage et d’interprétation de la culture wolastoqey ainsi que l’aménagement d’une aire de rassemblement extérieure et d’un site d’observation terrestre des bélugas seront également permis.

    M. Tremblay a souligné qu'il s'agissait d'un projet d'envergure qui se positionne à l'avant-garde puisqu'il inscrit la protection du béluga au sein même de ses activités. «Les visées de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk pour les terrains concernés par l'entente permettront le déploiement d’une nouvelle signature architecturale qui lui est propre et qui s’harmonisera avec l’environnement en tout respect des écosystèmes.

    JOURNÉE HISTORIQUE

    Le grand chef a parlé d'une journée «exceptionnelle» qui fait suite à des années de travail, soit depuis 2016. Les démarches ont été amorcées dès avec le programme de cessation des ports par Ottawa et se sont ensuite poursuivies avec Québec.

    Jacques Tremblay a souligné qu'à l'arrivée des Européens, les Wolastoqey habitaient un territoire s'étendant du sud du Nouveau-Brunswick aux rives du fleuve Saint-Laurent et qu'ils agissaient alors comme les gardiens du Wolastukuk (le territoire ancestral malécite). Il a rappelé que la nation s'est difficilement remise de la perte de la réserve de Viger en 1869, se dispersant alors un peu partout au Québec, au Nouveau-Brunswick et dans le Maine.

    «Aujourd'hui, un peu plus de 150 ans plus tard, l'entente que nous nous apprêtons à signer représente une opportunité pour notre nation de renouer avec son territoire et ses pratiques traditionnelles dans un contexte moderne. 150 ans après la perte de Viger, cette entente historique permettra à la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk de reprendre son rôle de gardien du territoire», a lancé M. Tremblay.

    ENTENTES

    Les ententes concernent les zones 2 et 3 du port de mer, soit à l'est des installations. «Il est clair pour nous d'avoir des projets qui ne nuiront pas au développement de la zone économique, c'est une zone importante pour Cacouna et Rivière-du-Loup», ajoute le grand chef.

    «Comme il est indiqué dans notre nouvelle vision maritime, Avantage Saint-Laurent, nous voulons mobiliser le plus possible les communautés maritimes autour du fleuve. Cela répond ainsi à un souhait très largement exprimé lors des consultations régionales que nous avons menées en vue d’élaborer notre vision. Dans le cas du port de Gros-Cacouna, cette mobilisation s’illustre par la conclusion de ces deux remarquables ententes», a précisé la ministre Rouleau.

    Les deux ententes d’occupation sont d’une durée de 25 ans et renouvelables pour une période de 25 ans. Le gouvernement du Québec demeure propriétaire des secteurs visés par celles-ci.

    Rappelons que le 30 mars 2020, Transports Canada a transféré au ministère des Transports la gestion et la maîtrise des installations portuaires de Gros-Cacouna, de Matane, de Gaspé et de Rimouski.

    Photo: François Drouin

    commentairesCommentaires

    1

    • PL
      Patrick Lavallée
      temps Il y a 2 ans
      Ne manque plus que le traversier Cacouna , St- Siméon et le lieu sera magnifique pour le tourisme et l'économie de la MRC Rivière du Loup, Bravo
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