Grève du personnel de soutien des cégeps de la région
Les syndicats du personnel de soutien des cégeps de Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup et de La Pocatière et ceux des autres régions du Québec ont entamé le 19 mai trois journées consécutives de grève.
Ils constatent que, malgré les sorties médiatiques du premier ministre du Québec François Legault qui dit vouloir en arriver rapidement à une entente, les représentants patronaux ne se sont pas engagés dans le mouvement et n’ont toujours pas les mandats nécessaires pour négocier de réelles améliorations, tant sur le plan des conditions de travail que sur celui des salaires.
«Nos membres sont fiers de travailler dans le milieu collégial. Nous savons que notre rôle est essentiel et que, malgré le travail que nous effectuons dans l’ombre, jamais le cégep ne pourrait fonctionner sans nous. Les citoyens et les citoyennes qui habitent le Bas-Saint-Laurent sont conscients de l’importance des cégeps pour l’économie locale et la culture. Pourtant, il n’y a pas de reconnaissance de la part du gouvernement face à notre travail», déclarent d’une seule voix Marie-Noël Bouffard, Joël Michaud, Frédérick Morissette et Gilles Houles, présidente et présidents des syndicats du personnel de soutien des cégeps de Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup et La Pocatière. Ils déplorent que les représentants patronaux ont quitté la table de négociations.
«Le gouvernement se magasine des problèmes pour le futur, s’il continue de négliger les membres du personnel de soutien dans les cégeps, car le réseau collégial leur doit son bon fonctionnement. C’est nous qui nous occupons de garder les bâtiments en bon état et qui assurons le soutien à l’enseignement», signale Nathalie Arguin, présidente de la FEESP-CSN.
«C’est déplorable que le gouvernement refuse toujours d’agir pour relever les services publics. En ramenant encore une fois, et ce, depuis plus d’un an et demi, les mêmes offres insuffisantes d’augmentations salariales de 5 % sur trois ans, il nous fait la démonstration qu’il ne saisit pas l’ampleur de la crise qui sévit dans les réseaux. Pour remédier à la situation, il faut améliorer significativement les conditions de travail et les salaires des travailleuses et des travailleurs des services publics. C’est urgent», affirme Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.
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