Les profs de la FSE-CSQ et de l’APEQ adoptent la proposition de règlement sectoriel
Le conseil fédéral de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) ont pris acte de l’acceptation du règlement sectoriel proposé par le Conseil du Trésor à hauteur de 74 % par leurs membres, même si plusieurs ont exprimé de nombreuses déceptions lors des votes.
Tous conviennent que les négociations doivent se poursuivre sur le plan intersectoriel, avec les autres syndicats membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), quant aux questions des salaires, des droits parentaux, des assurances, des disparités régionales et de la retraite.
«Même si les enseignants reconnaissent des avancées intéressantes sur certains aspects comme l’insertion professionnelle et l’autonomie, on parle d’entente de résilience dans le contexte. Les enseignants ont tenu à nous signifier qu’ils sont déçus même s’ils acceptent ce règlement. Ils attendaient davantage d’un gouvernement qui semblait avoir placé l’éducation au cœur de ses priorités. Ainsi, ni l’enthousiasme ni les sourires souhaités par le ministre Jean-François Roberge ne sont au rendez-vous, puisque ce règlement ne permet pas notamment d’alléger significativement la tâche des enseignants. Or, c’est justement la lourdeur de la tâche qui rend les enseignants malades et qui les pousse à quitter. C’est là un cri du cœur que le gouvernement n’a pas voulu entendre», a déploré Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, qui a tenu à saluer la mobilisation exemplaire des enseignantes et enseignants.
Parmi les grandes lignes de cette proposition de règlement sectoriel, on retrouve : une baisse d’un élève par groupe pour les classes de maternelle 4 et 5 ans en milieux défavorisés, un ajout de 225 classes spéciales dans tout le réseau pour les trois prochaines années. Le temps de présence obligatoire à l’école passera de 32 à 30 heures en moyenne par semaine. La majoration spécifique accordée aux enseignants en début de carrière est de 8,2 %, selon les syndicats. Les montants forfaitaires proposés ne seront pas intégrés aux échelles salariales.
Les syndicats représentant les enseignantes et enseignants soutiennent leurs collègues du soutien et les professionnels qui font partie de leurs équipes-écoles dans leurs négociations avec le gouvernement. «Leurs conditions de travail auront également un impact direct sur notre tâche, de même que sur la quantité et la qualité des services offerts aux élèves», ont conclu les représentantes syndicales.
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