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Débrayage des enseignants du Syndicat de l'enseignement du Grand-Portage

durée 14 avril 2021 | 08h33
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Les membres du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP), à l’instar de 73 000 enseignants à travers la province, ont exercé le 14 avril leur droit de grève devant leurs écoles respectives. Ils demandent au gouvernement du Québec de donner un coup de barre en éducation afin qu’elle redevienne une priorité.

    Rencontrée devant l’école secondaire de Rivière-du-Loup, la présidente du SEGP, Natacha Blanchet, indique que la composition des classes est l’une des revendications principales dans le cadre du renouvèlement de la convention collective. L’entente nationale est venue à échéance le 31 mars 2020. «On se rend compte depuis quelques années que les classes sont surchargées et elles sont surchargées d’élèves en difficulté. La composition de la classe passe d’un élève très faible avec de gros retards jusqu’à des élèves très forts. Ça fait tout un éventail», explique-t-elle. Le syndicat demande également une augmentation du nombre de classes en adaptation scolaire pour offrir un meilleur service aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.

    «Ils se retrouvent noyés parmi la classe ordinaire. Ce n’est pas vrai que l’enseignant peut arriver à offrir le bon service quand il a 40 % de ses élèves en difficulté», indique Natacha Blanchet. Elle déplore la surcharge de travail des enseignants, les conditions d’exercice difficiles et le peu de temps pour faire le travail en classe. Les enseignants au statut précaire peuvent mettre entre 7 et 8 ans à obtenir une permanence, et ce malgré la pénurie dans le réseau scolaire. Mme Blanchet est d’avis que la profession serait plus attractive pour les universités si les gens pouvaient s’assurer d’obtenir un poste à temps plein.

    «On veut démontrer ce matin que le gouvernement de la CAQ, c’est de la poudre aux yeux. Dans les médias, ils ont la belle table, ils racontent n’importe quoi à la population, que ça va bien en éducation. Sur le terrain, ce n’est pas vrai. Ils n’ont absolument rien offert pour améliorer le système. On est là pour les élèves […] Ça klaxonne depuis tantôt. Les parents ne sont pas dupes, ils voient ce qui se passe dans les écoles. On a beaucoup d’élèves qui ont besoin de services et qui n’en ont pas», indique l’enseignant Denis Arsenault de l’école secondaire de Rivière-du-Loup.

    NOUVEAU MOYEN DE PRESSION

    La rentrée en classe a été retardée d’environ une heure (9 h 30) en raison de ce moyen de pression utilisé pour la toute première fois. Cette grève visait le préscolaire et le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation générale des adultes des Centres de services scolaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs.

     «On essaie une autre formule. On sait qu’actuellement, ce n’est pas facile pour les jeunes avec le variant, les fermetures, l’enseignement à distance, c’est à géométrie variable. Ils ont manqué beaucoup de classe depuis un an. On pense qu’avec ce moyen-là, ils en manquent un peu moins», complète Mme Blanchet. Les enseignants demandent également une meilleure reconnaissance et une valorisation de leur travail.

    Le 1er avril, les centres de services scolaires du Québec ont reçu un avis de grève de la part de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ) prévoyant un débrayage le 14 avril entre minuit et 9 h 30. Les centres de services scolaires ont demandé une ordonnance d’injonction interlocutoire provisoire devant la Cour supérieure afin de suspendre l’exercice du droit de grève des syndicats d’enseignantes et enseignants prévu pour le 14 avril. Bien qu’ils reconnaissent la légalité de la grève, ils soutenaient que «les modalités de son exercice sont abusives et mettent en danger la santé et la sécurité des élèves». Leur demande a été rejetée le 9 avril, puisqu’elle relevait de la compétence du Tribunal administratif du travail. La grève a donc été maintenue.

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