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Fermeture de services de garde au Témiscouata : une pétition pour demander de l'aide

durée 10 mars 2021 | 13h23
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le 8 mars, deux mères de Pohénégamook, Amélie Dumais et Vanessa Dumont, ont lancé une pétition afin de demander une aide financière en soutien aux parents qui ne peuvent retourner au travail, faute de places en services de garde au Témiscouata et à Rivière-du-Loup.

    Leur initiative a fait boule de neige et déjà plus de 800 personnes de partout au Québec l’ont signée sur la plateforme Change.org. Un groupe Facebook nommé Pas de garderie = aide financière a aussi été mis en place le 7 mars par Amélie Dumais.

     «Quand je l’ai créé, je ne pensais pas que ça allait bouger aussi vite. À partir de neuf semaines de grossesse, j’ai commencé à chercher une place en garderie. J’en avais une dans un milieu familial qui a dû fermer, je l’ai su il y a un mois et mon bébé a 9 mois. Je dois recommencer mes démarches. Tout le monde dans mon entourage travaille, donc ils ne peuvent pas m'aider», explique Mme Dumais, qui se retrouve ainsi dans un cul-de-sac. Cette dernière, qui est esthéticienne à Rivière-du-Loup, souhaite retourner sur le marché du travail en mai, mais cela lui est impossible pour le moment. Lorsque les versements du Régime québécois d’assurance parentale se termineront, elle n’aura plus de revenu. «Ce n’est pas tout le monde qui peut compter sur le deuxième salaire de son conjoint et ce n’est pas seulement moi qui est dans cette situation», souligne-t-elle.

    Amélie Dumais et Vanessa Dumont croient que le gouvernement doit assurer le nombre places en service de garde nécessaire pour la population ou offrir un dédommagement monétaire relié à la perte d'emploi ou au prolongement d'un congé à la suite d’une recherche infructueuse de place en garderie.

    Vanessa Dumont, aussi résidente de Pohénégamook, fait face à une situation semblable. «J’étais supposée recommencer à travailler à la mi-avril, je suis infirmière au CISSS du Bas-Saint-Laurent. J’étais prête à y retourner depuis janvier, mais je n’ai pas réussi à trouver de place en garderie pour aller prêter mainforte. Elliot a une place seulement en septembre à Rivière-du-Loup», ajoute-t-elle. Cette situation survient alors que le premier ministre François Legault a mis en place de nombreux incitatifs afin de recruter des infirmières et préposées aux bénéficiaires dans le réseau de la santé. Mme Dumont songe à déménager et à quitter Pohénégamook pour se rapprocher du service de garde de son fils.

    LA SITUATION AU TÉMISCOUATA

    D’après les informations transmises par le directeur du CPE les Calinours au Témiscouata, Denis Blais, la région compte 500 places subventionnées par le ministère de la Famille. Toutefois, au cours des derniers mois, près de la moitié des services de garde en milieu familial (RSG) ont fermé leurs portes pour diverses raisons. Certaines éducatrices ont pris leur retraite, d’autres ont décidé de faire une réorientation de carrière ou encore elles ont quitté en raison des contraintes liées à la COVID-19. M. Blais ajoute qu’avec 500 places, la situation est en équilibre au Témiscouata. «Cet été, je vais avoir environ 36 services de garde en milieu familial, alors que normalement j’en ai entre 50 et 60. J’ai donc 128 places à donner à des personnes qui voudraient ouvrir un service de garde au Témiscouata. Ça correspond aux 110 à 120 places sur nos listes d’attente de la Place 0-5 ans», précise-t-il.

    Le défi est accentué par la perte des milieux familiaux et la difficulté de recrutement. Il est aussi conscient qu’une meilleure reconnaissance et une valorisation de ce travail sont nécessaires pour encourager de nouvelles éducatrices à se lancer. «Toutes les municipalités au Témiscouata ont besoin de personnes pour ouvrir des RSG au plus vite. Dans la région, la solution passe par un réseau de RSG fort, et non par la multiplication des CPE», conclut M. Blais. Il souhaite que la MRC de Témiscouata s'implique dans le dossier afin de trouver des solutions. 

    Le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Denis Tardif, s’engage à transmettre la pétition au ministre de la Famille et à amener ce dossier plus loin. Son attaché de politique, Nicolas Lessard-Dupont, affirme que le député n’est pas encore prêt à se positionner en faveur d’un dédommagement monétaire pour les parents qui doivent rester à domicile en raison du manque de places en services de garde. Il souhaite trouver une manière d’accélérer l’accessibilité aux places pour les personnes qui désirent retourner sur le marché du travail.

    » À lire aussi : Pénurie de places en service de garde dans la MRC de Rivière-du-Loup

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