Les travailleurs de Viandes du Breton prêts à se battre
Réunis en assemblée générale le dimanche 28 février, les travailleuses et les travailleurs de l’usine de Viandes du Breton à Rivière-du-Loup ont adopté un mandat de moyen de pression excluant la grève dans une proportion de 99 %.
Plus de 110 membres ont assisté à l’assemblée, un record de participation pour le syndicat. «Le message qu’on envoie ici à l’employeur est sans équivoque : on se tient debout et on ne se laissera pas marcher sur les pieds. Le respect, on le mérite et on va l’avoir», a mentionné Yannick Morin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Viandes du Breton (STTVDB–CSN).
Les membres du STTVDB–CSN ont adopté cette stratégie afin de répondre à l’attitude qualifiée par le syndicat d’irrespectueuse de la direction. «Au cours des derniers mois, la direction de l’usine a imposé l’annulation de nombreuses réunions paritaires touchant aux relations de travail; comités de relations de travail, comités de griefs. En plus, on vient de se faire annuler six réunions syndicales en l’espace de cinq semaines, c’est tout simplement inacceptable. À un moment donné, l’employeur doit comprendre qu’il y a des limites à ne pas considérer ses employé-es», a-t-on indiqué.
Le syndicat a ajouté que la direction de Viandes du Breton joue à un jeu dangereux à propos de la santé et de la sécurité à l’intérieur de son usine : «Son obstination à faire travailler des employé-es d’agences de placement provenant de zones rouges, on se souviendra, aura été à l’origine d’une éclosion de COVID-19 à Rivière-du-Loup. Viandes du Breton continue obstinément de refuser d’octroyer une compensation à ses travailleurs en lien avec les risques liés à la COVID-19. Plusieurs employé-es ont contracté le virus et de nombreux autres ont été obligés de s’isoler, à leurs frais. On dirait que Viandes du Breton nous méprise».
«Finalement, en plus des risques liés au coronavirus, on remarque que les porcs sont de plus en plus lourds, trop raides ou gelés, ce qui augmente les risques de blessures», a dénoncé Yannick Morin. «L’employeur nous a tout simplement poussés à bout. Nos membres sont prêts à lutter et les prochaines semaines le démontreront», a conclu le président.
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