Polytraumatisée, Lucy-Nadia Castonguay veut faire changer les choses
Impliquée dans un carambolage sur la route 291 à Cacouna survenu le 22 janvier 2019, Lucy-Nadia Castonguay a porté plainte cet été à l’endroit de deux médecins auprès du CISSS du Bas-Saint-Laurent et contre deux autres au Collège des médecins. Elle estime qu’elle aurait dû être hospitalisée puisqu’elle avait subi des polytraumatismes lors de cet accident, plutôt que d’obtenir son congé de l’hôpital environ 12 heures plus tard.
«Ce matin-là, je me suis rendue à l’hôpital en ambulance et j’en suis sortie vers 19 h le soir et j’avais beaucoup de douleurs. On m’a dit que je n’avais rien de fracturé, j’avais une entorse cervicale et une entorse lombaire, j’avais mal au thorax, aux genoux et j’avais eu des orteils disloqués», explique Mme Castonguay. Elle raconte qu'elle découvrait de nouvelles fractures aux deux semaines.
«Deux mois après l’accident, au total, j’avais eu des fractures à sept côtes, au pied et au genou, mais ils n’avaient rien vu […] Le système a fait en sorte que je suis tombée entre deux chaises et je ne veux pas que ça arrive à d’autres personnes. Je veux faire bouger le système de santé. Mon but n’est pas d’avoir de l’argent, je n’ai même pas pris d’avocat. Encore à ce jour, j’ai des traitements de physiothérapie et un suivi psychologique», ajoute Lucy-Nadia Castonguay. Cette dernière n’en veut pas aux médecins, mais elle regrette que sa situation soit passée sous les radars et ait été négligée.
Au total, une douzaine d’automobiles et 22 personnes ont été impliquées dans ce carambolage survenu lors de conditions climatiques très difficiles sur la route 291, à Cacouna. La visibilité était nulle. La petite Honda Fit de Lucy-Nadia Castonguay est entrée en collision avec une camionnette, ce qui explique la nature de ses blessures.
Selon le rapport annuel portant sur l’application de la procédure d’examen des plaintes et l’amélioration de la qualité des services 2019-2020 du CISSS du Bas-Saint-Laurent, 1271 dossiers ont été traités, dont 549 plaintes reçues en première instance par la commissaire aux plaintes et à la qualité des services. On compte aussi 229 interventions de la commissaire aux plaintes et à la qualité des services à la suite d’un signalement ou initiées de son propre chef.
Le délai prescrit par la loi pour l’examen des plaintes est de 45 jours. Les motifs de plaintes ont été traités à l’intérieur de ce délai dans une proportion de 83 %. Au cours de la dernière année, le CISSS note une augmentation de 143 dossiers de plaintes et d’interventions. La majorité des objets de plaintes et d’interventions visent la qualité des soins et services (240 motifs), l’accessibilité aux services (131 motifs) et les relations interpersonnelles (103 motifs).
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