Services publics : des autocollants plein les fenêtres au bureau du député Denis Tardif
Lorsque les employés du bureau de Denis Tardif à Rivière-du-Loup sont rentrés au travail ce matin, des autocollants portant le slogan «Urgence d’agir, Services publics à rebâtir» recouvraient les fenêtres. Une plainte de méfaits a été déposée à la Sûreté du Québec, a fait savoir l’attaché politique de Denis Tardif, Nicolas Lessard-Dupont. Cette action a été posée ce weekend par le Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, qui demande au gouvernement d’améliorer les conditions de travail des employés du secteur des services publics.
Rencontré sur place, M. Dupont-Lessard a déploré le moyen utilisé par le syndicat pour se faire entendre, tout en ajoutant que le travail de nettoyage sera défrayé par les contribuables. Une réaction formelle sera communiquée par le député Denis Tardif au cours de l’avant-midi aujourd’hui. Des pochoirs ont aussi été utilisés afin de marquer le trottoir et l’asphalte du message «Urgence d’agir» en orange fluo.
Le 14 novembre en après-midi, la CSN a montré son appui au personnel du réseau de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux en négociation pour le renouvèlement de leur convention collective. La CSN souhaitait ainsi porter son message à l’attention du premier ministre François Legault et de la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel.
«Les conventions collectives ont pris fin le 31 mars dernier, on peut comprendre le peu de disponibilité du gouvernement à ce moment en raison de la pandémie. Après plus de 40 séances de négociation où les porte-paroles ne semble pas avoir de mandat clair ou de mandat financier, le message est très clair, c’est que ç’a assez piétiné, il faut agir en investissant dans les réseaux publics», a commenté la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Le bureau du député Denis Tardif a été visé de manière symbolique puisqu’il est le représentant de la Coalition avenir Québec, le gouvernement au pouvoir.
Mme Legendre souligne que la raison principale évoquée par le gouvernement du Québec pour justifier les mesures de confinement actuelle est la capacité de réponse affaiblie du système de santé, hypothéquée par les compressions et l’austérité des dernières années.
«La mobilisation augmente, la patience des employés est à bout, ils avaient une surcharge de travail avant même la pandémie et tenaient leurs secteurs à bout de bras. Le premier ministre met un pansement sur une hémorragie en octroyant des primes et en ajoutant des formations de préposés aux bénéficiaires, par exemple. Les mercis en point de presse font chaud au cœur mais il faut respecter les employés», ajoute Nancy Legendre du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. Cette dernière demande une amélioration des conditions de travail et de pratique en s’attaquant à la surcharge de travail, de meilleurs salaires et des augmentations significatives. La CSN représente plus de 150 000 membres dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux.
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