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Une pandémie qui force «à faire autrement»

durée 30 octobre 2020 | 06h02
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le domaine de l’éducation est bousculé par la crise sanitaire actuelle. Mais les défis relevés présentement et les nouvelles pratiques adoptées pourraient-ils mener à des transformations permanentes? C’est ce que croit Yves Ouellet, directeur des écoles Vents-et-Marées de Cacouna et Desbiens de Saint-Arsène. 

    «Je dis souvent à mes équipes qu’il faut faire autrement et qu’il faut surtout saisir les opportunités», souligne M. Ouellet, lors d’un entretien réalisé dans le cadre de la Semaine des directions d’établissement scolaire. «Je crois vraiment que cette réflexion qu’on doit faire actuellement, éducative, nous permettra d’exploiter des endroits où on n’aurait probablement pas été aussi rapidement.»

    La pandémie de la COVID-19 pourrait ainsi avoir un impact positif dans certains milieux scolaires. En exemple, Yves Ouellet cite l’utilisation du numérique pour soutenir l’enseignement. «On l’a instauré à vitesse grand V. On utilise maintenant l’ordinateur pour faire nos formations en ligne, on sauve du temps, des frais de déplacement.»

    «Oui, la COVID nous demande beaucoup, mais après, on va assurément maintenir des pratiques qui ont dû être modifiées de façon gagnante», ajoute-t-il. 

    Récemment, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge a annoncé qu’il n’y aura que deux bulletins scolaires au lieu de trois cette année, au primaire et au secondaire. Ceux-ci devraient être transmis en janvier et en juillet. 

    Le ministre Roberge a expliqué que le contexte actuel amenait le gouvernement à revoir ses façons de faire pour «faciliter et alléger la charge de travail du personnel scolaire». 

    Yves Ouellet voit ce changement d’un bon œil. Il croit que c’est une pratique qui mérite d’être placée à moyen terme afin d’en voir les effets. «Ce que je souhaite avec les dates proposées, c’est qu’il y aura une récurrence, qu’ils ne feront pas de changement que pour le temps de la pandémie […] Évidemment, c’est une façon de faire qui demande des équipes engagées et des parents collaborateurs», souligne-t-il. 

    En retirant le bulletin de novembre, le ministre voit une opportunité pour les enseignants de se concentrer encore plus sur l’enseignement et le soutien aux élèves. De son côté, Yves Ouellet mentionne que les parents seront contactés régulièrement (tous les mois pour les élèves en difficulté) afin d’être informés du progrès de leur enfant. «Moi, je vois cela de façon très positive», dit-il. 

    ATTRACTIVITÉ 

    M. Ouellet croit enfin que la pandémie forcera le domaine de l’éducation à devenir plus attractif afin d’attirer la relève à l’avenir. Les besoins de main-d’œuvre seront importants ces prochaines années et il faudra trouver une façon de les combler. 

    «Ce qu’on entend souvent, c’est que les enseignants sont à bout de souffle et qu’ils doivent amener la tâche à la maison […] Il faut devenir plus vendeurs et pour cela, ça passe par du changement», estime le directeur. 

    «Quand on arrive à un point majeur comme on vit présentement, il faut tasser les règles et se demander comment on pourrait revoir notre système d’éducation pour être encore plus performants avec les personnes en place, et pouvoir attirer de nouvelles personnes […] On vit une situation qui demande beaucoup, mais elle offre des opportunités et il faut les saisir. Je le crois fortement.»

     

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