Témiscouata-sur-le-Lac : le camp du non brandit le bâton de la dette
Ginette Bégin et Claude Moreault ont rencontré les représentants des médias le 28 octobre pour présenter leurs arguments contre le projet d’un aréna et d’un centre récréatif à Témiscouata-sur-le-Lac. En fait, ils se sont surtout attardés à l’aspect financier soulignant au passage les éléments non confirmés du financement de 21,5 millions de dollars et de la dette de la Ville qui fera un bond important au cours des prochaines années.
«Ce n’est pas du tout une guerre de clochers, c’est très rationnel, une préoccupation financière», a noté Mme Bégin. Le camp du non prétend que les montants avancés par la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac ne sont pas tous conformes à la réalité puisque certains sont considérés comme des revenus futurs. Le solde de l’indemnité d’assurance s’élevant à 1,8 M$ en fait partie. Il y a actuellement une procédure judiciaire entamée par l’assureur à cet effet. Mme Bégin et M. Moreault se sont également attardés aux revenus éoliens, qu’ils considèrent incertains et qui s’échelonneront sur plusieurs années. «Si l’éolien ne fournit pas une année, c’est le citoyen qui devra payer», a lancé Mme Bégin. On chiffre les revenus non confirmés à 7,7 M$, incluant les potentielles commandites.
«Au moment de l’emprunt, la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac devra emprunter 7,8 M$ et non 2,2 M$. Cette charge citoyenne aura un double impact sur le compte de taxes car nous devrons aussi assumer les intérêts. Pour une maison de valeur moyenne de 160 000 $, le financement des revenus éoliens à venir se traduira par une taxe d’environ 90$/an en plus du 39$/an. En plus d’augmenter la dette, l’utilisation de ses revenus éoliens futurs limitera le développement économique pour les 30 prochaines années», a-t-on indiqué. Selon Mme Bégin, ce projet est beaucoup plus une dépense qu’un investissement. «Dans ce genre de projets, les couts augmentent de manière générale de 20 %, ce sera à considérer lorsque l’on va voter», a-t-elle soulevé.
En tenant compte seulement des montants confirmés, le camp du non soutient donc que le projet amènera une dette supplémentaire de 7,7 M$, à laquelle on devra ajouter d’autres dépenses majeures notamment pour la réfection des rues. Claude Moreault a expliqué que la dette nette à la charge des citoyens de la Ville pour l’année financière 2019 était de 11,9 M$, pour une population de 4 887 habitants. Il estime que la dette totale au 31 décembre 2020 passera à 25 M$. «Jamais on nous a comparé ces projets avec un budget. La dette de 25 M$ est réelle, on est dans le mur et ç’a des effets à très long terme. (…) Tous nos chiffres sont appuyés sur des documents gouvernementaux», a mentionné M. Moreault.
«Ce n’est pas Notre-Dame-du-Lac contre Cabano, je défends la survie économique de Témiscouata-sur-le-Lac», a souligné la porte-parole officielle du non. Ginette Bégin a aussi souligné qu’il y a un cout social inestimable en lien avec la réalisation de ce projet. «À la réussite du non, on va s’asseoir et on va travailler ensemble», a promis Mme Bégin. Quelle solution propose-t-elle? «J’ai pas de proposition. Cependant je ne peux pas ignorer la structure de Jacques-Dubé qui vaut 3 M$», a-t-elle indiqué. En terminant, Ginette Bégin a mentionné qu’elle respectera le choix final des citoyens dans ce processus référendaire.
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Actuel. Sa prend Arena et centre communautaire.