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Il faut davantage promouvoir la formation professionnelle, croit le SEGP-CSQ

durée 16 octobre 2020 | 06h54
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le Centre de formation professionnelle Pavillon-de-l’Avenir de Rivière-du-Loup vit actuellement des difficultés de recrutement dans certains de ses programmes. Une réalité inquiétante pour le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP) qui demande une meilleure promotion des opportunités offertes par ces domaines d’études.

    Cet automne, les formations en usinage, en plomberie-chauffage et en vente-conseil ne sont pas offertes au Pavillon-de-l’Avenir. De son côté, le programme en boucherie est démarré, mais avec un tout petit groupe d’étudiants. 
    Depuis quelques années, la réalité est que ces formations attirent moins d’élèves. Le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage craint pour leur avenir. 

    «On a eu quelques rencontres avec les enseignants des programmes concernés et ils nous ont demandé de sonner l’alarme […] Il faut qu’il y ait un élan pour faire réaliser que ça n’a pas de bon sens de perdre ces formations dans la région», explique Natacha Blanchet, présidente du SEGP-CSQ. 

    Le syndicat estime qu’il est urgent d’améliorer la promotion des programmes en formation professionnelle dans les écoles secondaires. Depuis plusieurs années, le CFPPA lance des campagnes de promotion et organise des activités portes ouvertes, mais force est de constater que le message n’atteint pas toujours les élèves. 

    «Au secondaire, on fait beaucoup la promotion du parcours collégial et plusieurs étudiants s’y inscrivent avant de réaliser que leur place est en formation professionnelle. C’est ce que nous racontent les enseignants», souligne Mme Blanchet, ajoutant qu’il est aussi important de cibler les personnes qui ont perdu un emploi et les employeurs qui pourraient bénéficier des diplômés. 

    «C’est un secteur encore mal connu, bien qu’on y retrouve une qualité d’enseignement hors du commun […] Il faut valoriser encore plus les différents programmes de la formation professionnelle», poursuit-elle. 

    IMPACTS 

    Le nombre problématique d’inscriptions et la mise sur pause de certains programmes ont évidemment un impact sur leurs enseignants. En exemple, Mme Blanchet cite la situation de deux d’entre eux qui ont été contraints d’accepter une tâche à l’École secondaire de Rivière-du-Loup.

    «Ils attendent d’être appelés pour faire de la suppléance ou de la surveillance. Côté valorisation, on repassera», lance-t-elle, ajoutant que le responsable du programme de boucherie fait aussi des pieds et des mains, depuis quelques années, pour aller chercher lui-même sa clientèle et maintenir la formation en vie. 

    Devant la situation actuelle, le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage croit qu’un financement provisoire pourrait être demandé pour permettre la survie des programmes menacés. Il invite la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et toutes les entreprises concernées, de même que les acteurs politiques municipaux et le Conseil régional des partenaires du marché du travail (CRPMT) à intervenir auprès du député Denis Tardif et du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, afin d’obtenir un financement adéquat de «petite cohorte» pour les quatre programmes en situation difficile. 

    DES EMPLOIS RECHERCHÉS 

    Selon les recherches du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, qui cite le site www.emploisdavenir.gouv.qc.ca, les métiers de «machinistes et vérificateurs d’usinage et d’outillage», de «bouchers industriels» et de «vendeurs-commerce de détail», sont des métiers «fortement demandés» au Bas-Saint-Laurent. 

    Natacha Blanchet croit que ne pas ouvrir de nouvelles cohortes ou pire, perdre l’autorisation d’offrir un programme, serait une «perte grave» pour la région aux prises avec un manque criant de main d’œuvre. Perdre ces options, «ce serait aussi favoriser l’exode d’une tranche de population vers les grands centres», croit-elle.

     

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