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Ligne de Vie du Témiscouata maintient ses services… jusqu’à quand?

durée 12 octobre 2020 | 06h54
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    En février dernier, juste avant le début de la pandémie au Québec, le 27e Quillethon Lorraine Ouellet-Castonguay avait permis de remettre une somme de 31 485 $ à Ligne de Vie du Témiscouata. L’organisme a donc pu poursuivre ses services auprès des malades grâce à ce soutien financier, mais jusqu’à quand cela sera possible?

    Gerry-Ann Thériault, présidente de Ligne de Vie du Témiscouata, est inquiète. «À ce temps-ci, on commence à préparer le quillethon de février. Comment cela pourra fonctionner si la situation ne s’améliore pas? On doit penser à un plan B, sinon on va finir par être au bout de nos sous», a-t-elle expliqué.

    L’organisme soutient l’implication de près de 100 bénévoles. Ses actions sont faites avec des revenus d’un peu plus de 70 000 $ annuellement, provenant donc en très grande partie du Quillethon Lorraine Ouellet-Castonguay qui se déroule depuis ses débuts au Salon de Quilles Témis à Témiscouata-sur-le-Lac.

    La présidente de Ligne de Vie du Témiscouata a souligné que les demandes de soutien augmentent à chaque année. En 2019, l’organisme a enregistré 52 nouvelles demandes d’aide financière pour 124 dossiers actifs (trois ans), réalisé de l’accompagnement en fin de vie auprès de 51 personnes, effectué 56 accompagnements au transport pour près de 15 patients et prêté 8 lits (32 prêts au total) qui sont installés à domicile pour des périodes allant de deux jours à plus d’un an.

    EN TEMPS DE COVID-19

    Gerry-Ann Thériault ne s’en cache pas, ce fut très difficile au début de la pandémie COVID-19 de maintenir certains services. «Tout était fermé. Nous avons eu un monsieur en centre d’hébergement dans une salle de soins palliatifs qui est décédé seul, sans la présence d’un membre de la famille ou d’un bénévole. On n’avait pas le droit de rentrer, personne ne devrait mourir seul», a-t-elle souligné. Heureusement, ce fut l’unique cas rapporté par Mme Thériault. «Ç’a très bien été par la suite, personne ne va décéder sans être accompagné», a-t-elle affirmé.

    La présidente a par ailleurs noté un changement dans le souhait de certains malades avec la pandémie. «Des gens ne veulent plus aller à l’hôpital en fin de vie. Le service de prêt d’équipements est plus que jamais demandé. Nous avons d’ailleurs acheté d’autres lits électriques et des matelas qui nous ont été livrés il y a environ 15 jours. Pour le transport des lits, Ligne de Vie a reçu l’appui du personnel du centre hospitalier. «Nous avons une bonne collaboration, de plus cela permettait de ne pas mettre des bénévoles en danger», a noté Mme Thériault. Celle-ci a précisé qu’une cinquantaine de bénévoles sont restés actifs pendant la pandémie, ceux près et au-dessus de 70 ans et plus fragile au niveau de leur santé sont demeurés chez-eux par précaution et selon les recommandations de la santé publique.

    Concernant le transport de personnes qui avaient besoin de se rendre à l’extérieur pour avoir des traitements, des bénévoles ont permis de maintenir le service. La personne malade devait cependant s’asseoir à l’arrière du véhicule et les deux occupants devaient porter le masque. Pour les usagers qui choisissaient de se véhiculer eux-mêmes, le remboursement des frais a connu certains retards. «Au début, la secrétaire de Ligne de Vie travaillait un maximum de 10 heures par semaine afin de conserver l’aide financière du gouvernement. Des demandes ont été retardées, mais ce n’était pas intentionnel», a noté la présidente.

    De plus afin de faciliter le traitement des dossiers, Ligne de Vie du Témiscouata a fait une totale confiance aux demandeurs de services qui pouvaient fournir leurs gains sans devoir présenter une copie du rapport d’impôts afin de vérifier le niveau de revenus donnant accès à ces services pour les personnes plus démunies. «Dans les prochaines semaines, on reviendra à notre façon de procéder et les personnes devront nous faire parvenir une copie du rapport d’impôts, pour être sûr d’être juste», a mentionné Gerry-Ann Thériault.   

    «Nous essayons de ne pas voir des gens mécontents, même si tout n’est pas fait à la vitesse qu’ils voudraient. Il y a beaucoup de bénévolat à Ligne de Vie du Témiscouata», a souligné la présidente. Gerry-Anne Thériault a conclu en disant que les activités n’ont pas diminué pour autant avec la pandémie et que ça augmente généralement en automne.

     

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