Indemnisation des producteurs laitiers
Les Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent demandent au gouvernement fédéral de passer de la parole aux actes
Lors d’une conférence de presse commune tenue avec le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, le président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile, a exigé du gouvernement canadien qu’il passe de la parole aux actes en compensant les producteurs de lait pour les pertes de marchés et de revenus qu’ils subiront en raison de l’Accord économique commercial global (AECG) avec l’Union européenne, du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), de même que de l’Accord Canada-États-Unis- Mexique (ACEUM).
Les concessions faites dans le cadre de ces accords conclus au détriment des producteurs laitiers, priveront à perpétuité les producteurs de lait canadiens d’un marché équivalant à 8,4 % de leur production actuelle. À l’échelle canadienne, les producteurs perdront environ 450 millions de dollars de revenus annuels de ventes de lait tandis qu’à l’échelle régionale, les pertes de revenus annuels en raison des trois accords atteindront près de 21 millions de dollars.
«La semaine dernière, dans le discours du Trône, le gouvernement s’est engagé à indemniser les producteurs pour les pertes qu’ils ont subies en raison de l’AECG et du PTPGP. Il s’agît somme toute du même engagement que l’an dernier. Nous perdrons chaque année des millions de dollars parce que notre gouvernement a décidé de livrer sur un plateau d’argent une part importante de notre marché intérieur à nos compétiteurs. C’est pourquoi nous disons que les mots ne suffisent plus. Ce qu’il nous faut, c’est une annonce qui précisera les modalités du versement des indemnités qui nous sont promises depuis trop longtemps déjà. Cette annonce devra aussi prévoir des indemnités pour les pertes qu’entraînera l’Accord Canada-États-Unis-Mexique qui est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Les producteurs laitiers n’ont pas à faire les frais de cet accord qui servait à satisfaire la base électorale du président américain» soutient Gabriel Belzile.
« Nos producteurs laitiers ont encaissé quatre étés extrêmement secs de suite. Le prix du fourrage a bondi en conséquence. Ils n’ont vraiment pas besoin de devoir quémander ce qui leur est dû. Ottawa doit cesser de reporter les indemnités promises à nos producteurs. Ce secteur d’activité représente un pilier majeur pour l’économie bas-laurentienne et il n’est pas question de le laisser s’affaiblir en raison du laxisme du gouvernement fédéral! », insiste le député Maxime Blanchette-Joncas.
Le secteur laitier, comme plusieurs secteurs économiques, a subi des pertes importantes depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Les producteurs ont assumé seuls ces pertes et ils ont continué à travailler avec ardeur pour approvisionner les consommateurs en produits laitiers de qualité. Il est de plus en plus évident que la COVID-19 continuera d’entraîner des impacts financiers importants sur le secteur laitier, qui s’ajouteront aux pertes subies dans les accords commerciaux. « Sans un engagement clair du gouvernement sur le soutien à long terme qu’il peut offrir à l’industrie laitière, tous ces impacts négatifs combinés auront des répercussions sur nos fermes et sur l’économie de nos régions. Les producteurs espèrent que le gouvernement Trudeau ne sera pas reconnu dans le futur comme le gouvernement qui a abandonné les producteurs laitiers et les régions rurales de partout au pays », conclut M. Belzile.
PRODUCTEURS DE LAIT DU BAS-SAINT-LAURENT
Les Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent représentent près de 1250 producteurs et productrices de lait, ainsi que les 572 fermes laitières de la région. Celles-ci génèrent plus de 5 000 emplois, tandis que la valeur de la production avoisine les 300 M$ annuellement.
Commentaires