Construction BML à la recherche de candidates féminines
Souhaitant diversifier ses équipes de travail et du même coup affronter la réalité toujours présente de la pénurie de main-d’œuvre, Construction BML, une division de Sintra, ne cache pas être à la recherche de travailleuses dans le secteur de Rivière-du-Loup. L’entreprise avance même l’objectif d’intégrer une femme dans plusieurs de ses équipes de pavage.
«Augmenter nos ratios de femmes [au sein de l’entreprise] fait partie de nos mandats de recrutement pour l’année à venir, mentionne Samuel Lemieux, conseiller aux ressources humaines pour BML. Mon but, c’est notamment d’avoir une femme par équipe de pavage, ce qui ne se fait pas ailleurs selon moi.»
Rencontré en marge d’une série d’entrevues portant sur la réalité de trois femmes œuvrant sur l’imposant chantier du prolongement de l’autoroute 85, dans le secteur de Saint-Antonin, M. Lemieux estime qu’une femme peut représenter un atout important dans le milieu de la construction.
«C’est évident qu’elles peuvent amener quelque chose aux équipes en place. Avoir une diversification au sein d’entre elles, ce serait un beau plus.»
De plus en plus, les femmes se lancent dans une carrière stimulante en construction et prouvent que les vieilles perceptions sexistes n’ont pas leur place dans le domaine. Samuel Lemieux croit néanmoins que davantage de publicité devrait être fait pour promouvoir les opportunités du milieu.
«Mon rêve, ce serait d’embaucher une femme opératrice de machinerie lourde. J’ai vraiment un intérêt de ce côté-là, mais nous n’avons simplement pas de candidature […] Il y a peut-être un manque dans la transmission de l’information sur les possibilités d’emplois et le processus avec la CCQ.»
Notons que la Commission de la construction du Québec (CCQ) favorise effectivement le recrutement de travailleuses en facilitant l’accès à la carte permettant le travail sur les chantiers. «Une discrimination positive» efficace, selon Samuel Lemieux, puisque les démarches sont actuellement plus ardues et longues pour les candidats hommes.
Construction BML travaille également à bâtir un milieu de travail inclusif. L’entreprise possède d’ailleurs une politique «tolérance zéro» au sujet des propos discriminatoires, sexistes ou harcelants.
«C’est important. Un contremaitre me disait qu’il serait heureux de compter sur des femmes au sein de son équipe. Elles ont autant leur place que les hommes sur les chantiers. Ce n’est pas une question.»
EN CHIFFRES
Chez Construction BML, à Rivière-du-Loup, on retrouve 37 femmes sur un peu plus de 250 employés (environ 15 %). La majorité d’entre elles exercent un emploi dans le domaine de l’administration (65 %), mais d’autres œuvrent à la signalisation (17 %), au laboratoire (15 %), dans le garage et à la construction (5 %) et au pavage (3 %).
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