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Les services de garde non reconnus appellent à l’aide 

durée 8 juin 2020 | 06h49
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Les services de garde non reconnus (PNR) pressent le gouvernement de leur accorder de l’aide afin qu’ils puissent passer à travers la crise actuelle. Si l’inaction de Québec se poursuit encore quelques semaines, plusieurs éducatrices seront forcées de fermer les portes de leur établissement, craint l’Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés (AQMFEP).

    Depuis que les services de garde ont rouvert leurs portes, au début mai, de nombreuses travailleuses offrant un service de garde privé œuvrent à perte, alors que d’autres peinent à rejoindre les deux bouts. C’est le cas de Julie Poulin, responsable d’un service de garde privé non reconnu de Saint-Antonin depuis 16 ans, 
    «Mon service de garde est à peine viable présentement», témoigne-t-elle. 

    En temps normal, Mme Poulin accueille six enfants à la maison, mais ce nombre est descendu à quatre après avoir repris ses activités il y a quelques semaines. Évidemment, l’absence de deux enfants entraine des pertes de revenus considérables s’élevant à plusieurs centaines de dollars.

    Il faut mentionner que les parents ne sont pas obligés d’envoyer leurs enfants au service de garde et qu’ils ne sont pas tenus, non plus, de payer pour leur place avant le 22 juin prochain, date prévue par le gouvernement pour rouvrir à 100 % les services de garde à l’extérieur de la grande région de Montréal. 

    Au début mai, rappelle l’AQMFEP, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, avait déclaré qu’un programme d’aide financière pour les milieux de garde non reconnus était en préparation, considérant la pression qui était mise sur les épaules des éducatrices. Or, celui-ci n’a toujours pas été annoncé, si bien qu’aujourd’hui, le temps presse. 

    «M. Lacombe ne tient pas sa promesse. Plusieurs PNR dans ma situation et moi-même devrons fermer si l'aide ne vient pas. Je suis de bonne foi et nous l'étions toutes et tous le 11 mai dernier lors de notre ouverture», souligne Mme Poulin qui a fait part de ses inquiétudes au député Denis Tardif dans une lettre qui lui a été adressée. 

    Les services de garde non reconnus aimeraient avoir accès à un programme d’aide et non que la facture soit toute de suite refilée aux parents qui jonglent souvent eux aussi avec des défis financiers. Rappelons que contrairement aux garderies du réseau public, les PNR ne sont pas subventionnés.  

    «Nous suivons toutes les règles de la Santé publique, de l'INSPQ ainsi que de la CNESST, et ce, à nos frais contrairement à nos homologues dans le système.  Nous espérions que monsieur Lacombe honorerait sa promesse, mais comme l'aide n'arrive pas, c'est difficile», explique Julie Poulin. 

    L’AQMFEP représente un peu plus de 700 membres sur le millier de services de garde non reconnus du Québec. La présidente, Sophy Forget-Belec, rappelle que leur rôle est essentiel pour permettre aux parents de retrouver le marché du travail. 

    «Il faut donner la chance aux travailleuses de passer à travers la crise. En région, depuis le 11 mai, ce sont des pertes immenses qui ont été encourues. [Les travailleuses] veulent continuer à nourrir les enfants, leurs enfants, à payer les comptes et à respecter leurs obligations financières, mais c’est mathématiquement impossible.» 
     

     

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