7 jours sur Terre : un média indépendant sur son élan
Connaissez-vous 7 jours sur Terre? Depuis 2018, ce projet de Benjamin Tremblay, originaire de Saint-Pascal, gagne en popularité sur Web. Le média, qui se veut totalement indépendant, vit de la contribution de ses abonnés et connaît un franc succès avec ses courtes capsules vidéos consacrées à l'actualité internationale, aux affaires publiques, à l’histoire, à la politique et à la science.
Chaque semaine, le média aborde volontairement des sujets d’actualité «complexes et normalement inaccessibles». À coup de capsules animées d’une dizaine de minutes, son objectif avoué est d’intéresser les gens à des enjeux moins traités par les médias plus traditionnels, «faute d’intérêt par le grand public», ou encore de revenir sur des faits saillants de l’histoire québécoise.
«Ce qu’on fait, c’est prendre ces sujets complexes et on vient en faire une synthèse. On présente aux gens l’enjeu, les acteurs et on explique pourquoi c’est un problème ou pour quelles raisons on en parle en ce moment. Ensuite, s’ils veulent en savoir plus, on les envoie dans la bonne direction», partage Benjamin Tremblay, 23 ans, dans le cadre d’un entretien avec Info Dimanche.
«L’idée, c’est vraiment de prendre des enjeux que les gens n’auraient jamais pensé trouver intéressant. Une semaine on parle d’histoire, la semaine suivante on parle de science. On peut aborder plein de choses, et les gens vont rester intéressés parce qu’ils ont confiance qu’on va leur amener chaque semaine un sujet différent», ajoute-t-il.
Benjamin Tremblay est d’avis que l’existence de petits médias «complémentaires» comme 7 jours sur Terre est une valeur ajoutée au paysage médiatique québécois. La demande est là comme l’illustrent d’ailleurs les interactions créées par chaque capsule. «On se concentre sur un contenu plus niché qui plait à une audience plus précise», poursuit-il, assurant que l’initiative vise une «approche non partisane».
Au cours des dernières années, plusieurs dizaines de capsules ont été réalisées et force est de constater que certaines d’entre elles, rendues publiques, ont piqué la curiosité d’un grand nombre de personnes. Des vidéos comme «Le Rambo québécois», «La magouille de trop», «Hitler et le Québec» et «Le grand jeu chinois» ont récolté plusieurs centaines de milliers de visionnements.
COMMUNAUTÉ D’ABONNÉS
Sur son site Web, 7 jours sur Terre se définit comme le futur des médias d’information, «une plateforme sans publicité ni subvention, où le seul patron est le public». C’est que le modèle d’affaires repose entièrement sur une communauté d’abonnés qui participe mensuellement à son financement. Une façon de faire qui porte ses fruits en pleine pandémie de COVID-19.
«Le modèle de 7 jours sur Terre a pris toute sa force, constate Benjamin Tremblay. C’est plus long à progresser de cette manière-là, mais quand arrive une crise comme celle d’aujourd’hui, on réalise la valeur d’un modèle récurrent, robuste qui est basé sur le public.»
Ces derniers mois, le projet a connu une progression fulgurante, réussissant à convaincre plusieurs milliers de curieux à joindre la page Facebook qui rassemble aujourd’hui 71 000 abonnés. Ils sont aussi en ce moment plus de 1500 à utiliser le système d’abonnement forfaitaire donnant accès à plusieurs types de contenu.
Pour en savoir davantage sur le projet 7 jours sur Terre, ou sur le parcours de son fondateur, Benjamin Tremblay, ne manquez pas la capsule vidéo réalisée par Catherine Boucher.