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La levée des barrages routiers doit être retardée, estiment des élus

durée 9 mai 2020 | 06h04
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) constatent de nombreuses préoccupations citoyennes devant la possible levée des points de contrôle routiers le 18 mai prochain. Ils interpellent eux-mêmes maintenant le gouvernement du Québec et les autorités de santé publique, afin qu’ils réévaluent, avec «extrême prudence», la décision de retirer les barrières au moment prévu. 

    Une majorité d’élus du Bas-Saint-Laurent estiment ainsi que les conditions ne sont pas encore réunies pour ouvrir la frontière ouest du territoire, celle à la hauteur de La Pocatière, dans un peu plus d’une semaine. Seul le maire de Rimouski ne serait pas d’accord avec cette prise de position, lui qui a déclaré, dans une entrevue au Soleil, qu’il était nécessaire de trouver «le juste équilibre» entre les impératifs économiques et de santé. 

    «Les élu(e)s se sont prononcés fortement à ce propos. Les huit préfets et neuf maires sur dix se sont unis pour demander de tenir compte de l’état actuel des lieux au Québec», a souligné Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL, vendredi. 

    Le 23 avril dernier, la Table régionale des élu(e)s municipaux s’était prononcée en faveur d’un déconfinement progressif à l’intérieur de son territoire, mais elle avait demandé à la Direction régionale de la santé publique de maintenir les mesures de contrôle qui limitent l’accès à la région. Les élus s’étaient par la suite montrés favorables au plan de décloisonnement géographique du gouvernement, qui prévoit entre autres que le Bas-Saint-Laurent sera l’une des dernières régions à ouvrir ses frontières, le 18 mai. 

    Or, leur point de vue est maintenant différent, puisqu’ils observent «une dégradation significative de la situation dans la grande région métropolitaine», situation qui a d’ailleurs forcé le gouvernement à revoir à deux reprises l’échéancier de son plan de réouverture pour cette partie du Québec, rappellent-ils. La pandémie COVID-19 n’étant pas contrôlée sur l’ensemble du territoire québecois, les populations du Bas-Saint-Laurent sont inquiètes. 

    «Nous sommes de tout cœur avec les gens qui sont confrontés à cette crise sans précédent», a déclaré Michel Lagacé, par voie de communiqué. «Par contre, c’est évident que [le retrait des barrages] nous préoccupe, de même que nos citoyennes et citoyens. Notre rôle, en tant qu’élus, est de porter ces préoccupations à l’attention des instances qui peuvent intervenir en faveur des intérêts de notre population. C’est pourquoi nous interpelons de nouveau la Direction régionale et nationale de la santé publique, ainsi que le gouvernement du Québec, afin qu’ils agissent avec extrême prudence dans la décision de maintenir ou non la levée des barrières, notamment à l’ouest du territoire, le 18 mai prochain.»

    Michel Lagacé ajoute que les Bas-laurentiens expriment des appréhensions quand on leur explique qu’une personne en provenance d’une zone chaude n’aura «aucune obligation» en regard à un isolement de 14 jours (quarantaine). Depuis le début de la crise, seulement 35 cas ont été déclarés positifs sur l’ensemble du territoire. 

    «Nos concitoyennes et concitoyens seraient plus confortables si, dans un premier temps, on permettait aux personnes possédant des résidences secondaires d’y accéder, tout en observant une quarantaine volontaire», dit-il. «Quand la situation de la pandémie sera mieux contrôlée, les barrières pourront être levées.»

    Le président de la TREMBSL estime que certains contrôles pourraient être retirés dans l’est du Bas-Saint-Laurent et que l’île Verte pourrait être déconfinée puisque «la situation est sous contrôle», mais qu’il est encore trop tôt pour les barrages plus à l’ouest. Il croit également en l’importance d’avoir une «approche coordonnée» dans le secteur du Témiscouata qui possède des frontières communes avec le Maine et le Nouveau-Brunswick.

    Depuis que l’idée d’un déconfinement progressif est abordée par le gouvernement du Québec, les élus du Bas-Saint-Laurent réitèrent l’importance d’assurer la sécurité des aînés (la population compte 25 % de personnes de 65 ans et plus). Reporter la levée des barrages routiers quelque temps favoriserait l’atteinte de cet objectif. 

    «Notre réseau de santé a besoin d’être soutenu, nos ainés ont besoin d’être protégés...l’économie ira mieux avec des personnes en santé», a écrit le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup. 

    «Nous réitérons notre confiance [envers la Santé publique et le gouvernement du Québec] et sommes assurés [que ces instances] mettront toujours la santé et la sécurité des Bas-Laurentiens au sommet de leur priorité.»

     

     

    commentairesCommentaires

    12

    • RL
      Rollande Lévesque
      temps Il y a 3 ans
      Non à la levée des barrages routiers. Zone rouge restez chez-vous les chalets et vacances peuvent attendrent l’année prochaine, ne venez pas nous contaminés
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 3 ans
      J'espère que les 9 maires sur les 10 seront entendus et écoutés.La très grande majorité de la population souhaite que la région demeure fermée.
    • LS
      Leo soucy
      temps Il y a 3 ans
      A l’île vertes ces presque toutes des gens de la villes qui habite avec résidence secondaire même la mairesse est pas de lile à veut voir ses petit amie elle s’ennuie
    • GN
      Geraldine Nadeau
      temps Il y a 3 ans
      Pas d’accord nous avons une maison au Témiscouata nous sommes présentement sur la Rive Nord de Montreal nous devons aller dans notre maison et croyez moi on peut respecter le confinement de 2 semaines . Je trouve que vous brimer nos droits et liberté et si c’était vous que l’on empêcherais d’y aller que diriez vous ? Si nous aurions la Covid on resterait ici .
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 3 ans
      Mme Nadeau
      Nous comprenons votre situation, maintenant à vous de comprendre la notre.
    • YB
      Yolaine Beaulieu
      temps Il y a 3 ans
      Je suis complètement d’accord... Encore quelques semaines pour enlever les v barrages Ça serait très sécuritaire pour tous ...
    • MJG
      Marie-Josée Gagnon
      temps Il y a 3 ans
      On ne peut pas prendre le risque que des gens arrivant de territoires où la maladie circule la traînent avec eux. Le virus ne voyage pas seul. Il voyage sur des humains. Le Canada et le Québec l’ont importé via des voyageurs. Avec l’arrivée de l’été, la pression s’accentuera pour laisser une chance à l’industrie touristique locale. En espérant que l’état de la pandémie dans l’ensemble du Québec le permettra. Mais aujourd’hui, à la mi-mai, rien ne presse. Il serait bien logique de repousser cette ouverture de quelques semaines, le temps notamment de voir un peu mieux comment la situation évolue dans la région de Montréal.
    • JB
      Jeremie Bouchard
      temps Il y a 3 ans
      Geraldine Nadeau: Il n'est pas question ici de "si c'etait vous" "si c'etait nous" C'est une question de ce qui est mieux pour l'ensemble. Les droits et liberté s'arrete ou celle des autres commencent, je dirais meme que votre message frise l'égoisme, vous pensez a votre situation a vous. Ceci dit, rien ne dit qu'en laissant le controle en place, et que si vous expliquer votre situation aux policiers, ils vous laisseront passé, l'important c'est de valider, et dissuader les deplacements non essentiel, qui rappelons le ne sont pas encourager par la santé publique meme en cas de lever des points de controle.
    • MB
      Martin Boucher
      temps Il y a 3 ans
      Effectivement il me semble on pourrait accepter les propriétaires de maison secondaire en les obligeant d être en quarantaine de 7 à 14 jours selon la santé publique . Cette façon de faire me parait raisonnable
    • OP
      Odette Palardy
      temps Il y a 3 ans
      Les élus du BSL ont raison. Il est préférable de repousser encore un peu la levée du barrage. J’apprécie cependant l’ouverture qui est faite pour les propriétaires de chalets. Nous ne sommes pas des touristes ordinaires qui doivent fréquenter les hôtels, motels, gîtes et terrains de camping. Nous avons notre maison pour laquelle nous payons des taxes.. Comme résidente saisonnière je n’aime pas être considérée comme une étrangère. Le BSL c’est tout de même la région que j’habite 5 mois par année. À mon chalet je suis chez moi, je suis une citoyenne à part entière. Je suis d’accord à me mettre en quarantaine pour 14 jours si ça peut rassurer les citoyens permanents. Pour les autres recommandations comme le port du masque et la distanciation sociale et le lavage des mains, ces mesures doivent être appliquées par tous car pas plus que vous je ne souhaite attraper cette terrible maladie.
    • RM
      Ross Michel
      temps Il y a 3 ans
      Deconfinement de L’Est
    • AL
      Annick Lepage
      temps Il y a 3 ans
      Je suis déçu moi,mes parents reste au Témiscouata et je peu pas aller les revitaille.Il manque des choses la bas que moi je peu avoir a Québec facilement, poche de farine etc.Mes parents ne sort pas car ils sont 71 ans et 81 ans c'est mon frère qui sort pour eux.Ma mère trouve sa très dure car elle est habitué a faire des choses elle meme.Je demande juste si je pourrais aller faire une revitaillement pour eux aller retour.Je suis PAB et je suis dans une résidences où il y a pas de cas.
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