Les Centres de femmes souhaitent être consultés par Denis Tardif
Dans le cadre de la Semaine nationale d’action des centres de femmes, les Centres des Femmes du Témiscouata, du Ô pays ainsi que les Centres-Femmes Catherine-Leblond et du Grand-Portage ont rencontré le député provincial de Rivière-du-Loup– Témiscouata, Denis Tardif. L’objectif: sensibiliser le député à l’impact particulier pour les femmes des décisions politiques et demander un engagement de sa part à consulter les Centres de la région avant de prendre des décisions qui pourraient avoir des conséquences sur la vie des femmes et l’égalité de fait.
«Les centres de femmes ont une expertise unique en ce qui a trait aux différentes réalités vécues par les femmes à l’échelle de la province, mais aussi dans chaque région, précise Mélanie St-André, co-coordonnatrice du Centre-Femmes du Grand-Portage.
Chaque année c’est plus de 6 000 femmes qui sont en relation avec nos centres ce qui fait de nous des conseillères avisées quand vient le temps de prendre des décisions qui pourraient toucher les femmes». Cette année, c’est l’impact du travail invisible sur la vie des femmes qui a été retenu comme priorité par les centres et leurs membres.
En effet, après compilation de près de 5 000 réponses sur son «calculateur de travail invisible», L’R des centres de femmes du Québec estime que les Québécoises effectuent en moyenne 26,5 heures de travail invisible par semaine.
«La quantité de travail invisible réalisée par les femmes est directement proportionnelle à l’effritement du filet social, explique Aline Denis, coordonnatrice du Centre-Femmes Catherine-Leblond. Ce dernier est mis à mal par les politiques néolibérales, notamment les coupures dans la santé et les services sociaux et le sous-financement chronique du secteur communautaire.»
«Ce sont principalement des travailleuses, dans ces secteurs, qui sont touchées par les coupures et les mauvaises conditions de travail et ce sont principalement des femmes qui pallient le manque de services en réalisant davantage de travail invisible. C’est à ce type d’impact que nous souhaitions vous sensibiliser», partage Micheline Guillaume, coordonnatrice du Centre des Femmes du Témiscouata.
Pour ce faire, un document d’information, de même qu’une œuvre symbolique réalisée par les femmes fréquentant les centres ont été remis. À la demande des quatre centres, le député Denis Tardif s’est engagé à contacter l’un des centres de femmes de la région lorsqu’il se trouvera face à une décision politique qui pourrait avoir un impact sur la vie des femmes et l’égalité de fait. Il invite également les centres à l’interpeller sur les dossiers touchant les conditions de vie des femmes en l’alimentant d’information permettant d’éclairer ses décisions politiques.
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