Émission des certificats d’autorisation du ministère de l’Environnement : des délais inacceptables dans la région
Au terme de sa rencontre des 30 et 31 janvier dernier, la Table régionale des éluEs municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) s’inquiète des délais qui s’accumulent dans plusieurs dossiers relevant de la direction régionale du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
«Nous avons demandé aux élus municipaux de la région de recenser les dossiers problématiques sur leur territoire, suite au constat que plusieurs demandes d’émission de certificats d’autorisation permettant de procéder à des travaux d’importance pour la population trainaient en longueur. Parmi les cas les plus préoccupants, soulignons celui de la réfection d’une conduite d’amenée d’eau qui sécurise l’approvisionnement des citoyens de Rimouski et de Saint-Anaclet-de-Lessard dont les délais s’étirent depuis deux ans», souligne Michel Lagacé, président de la TREMBSL.
«Cette conduite garantit l’approvisionnement en eau brute pour plus de 50 000 personnes en cas de rupture de l’amenée principale, et elle date de 1937. Nous tentons d’être préventifs, mais les délais s’éternisent et, deux ans après avoir déposé notre demande initiale, nous sommes toujours en attente du certificat d’autorisation. Ça commence à devenir inquiétant, cette incapacité à respecter le délai de 75 jours que le ministère s’est lui-même imposé», déplore le maire de Rimouski, Marc Parent.
Or, dans les faits, bien peu de dossiers sont réglés dans les temps, ce qui oblige les municipalités à repousser les travaux de plusieurs mois, voire à les suspendre jusqu’au printemps suivant lorsqu’il est impossible de les réaliser l’hiver.
«Il y a des couts associés à cela pour les citoyens et citoyennes du Bas-Saint-Laurent. Nous invitons le ministre Charette à se pencher sur cette situation qui semble particulièrement problématique dans notre région et à venir nous rencontrer pour trouver des solutions. Les élus du Bas-Saint-Laurent sont soucieux de la qualité de leur environnement et ne cherchent surtout pas de passe-droit : ils offrent leur expertise et leur pleine collaboration au ministre pour en arriver à traiter les dossiers dans les délais qui sont identifiés par son ministère», conclut M. Lagacé.