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Surprise, une grenade !

durée 23 janvier 2020 | 06h56
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Imaginez le scénario, vous vous rendez à Rivière-Bleue pour une vente de succession. Une énorme malle contenant divers artéfacts militaires attire votre attention. C’est avec votre nouveau trésor que vous revenez à votre domicile à Saint-Antonin après avoir parcouru 70 km sur les routes cahoteuses de la région. Votre enthousiasme fait rapidement place à la stupéfaction quand vous y découvrez une grenade possiblement active.

    C’est l’histoire peu banale qu’a vécu Louis Boisvert le vendredi 17 janvier. Sa conjointe, Mélissa Caron, est propriétaire de la boutique La Belle Antiquaire, qui a pignon sur la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup. C’est pour elle qu’il se trouvait à l’encan et qu’il a acheté la fameuse malle contenant le coffre dans lequel se trouvait une grenade de la Deuxième Guerre mondiale.

    L’amorce et la goupille semblaient toujours présentes. «J’avais vu avant l’encan qu’il y avait des articles militaires dans une malle énorme, c’est pour ça, en pensant à la boutique, que j’ai «bidé», mais j’étais loin de penser que j’y trouverais une grenade !», lance en riant l’improbable propriétaire.

    Après quelques recherches, il identifie l’engin explosif, une MK36 de 1942. La grenade de 78 ans pourrait donc être active. Après la surprise, le doute s’installe. Y a-t-il un réel risque d’explosion ? Est-elle instable ?

    «J’ai des enfants, souligne Louis Boisvert. Alors je ne voulais pas prendre de chance. Je l’ai remisée dans ma chambre froide. Les murs sont en bétons épais. Mais reste que j’avais maintenant une grenade à la maison [rires].»

    La grenade MK 36 est une grenade Mill No 36, communément appelé la Mills Bomb. Il s’agit d’une grenade à fragmentation britannique. «Cette grenade a été réalisée au Canada puis envoyée en Angleterre pour y être chargée. Comment s’est-elle retrouvée dans une malle à Rivière-Bleue... j’aimerais bien connaitre son histoire», mentionne Louis Boisvert.

    C’est le caporal-chef Vandal, technicien de munitions de la base militaire de Valcartier venu récupérer l’engin, qui a offert un début de réponse. «Il peut s’agir de combattants partis à la guerre et qui ont ramené des grenades ou des munitions en guise de souvenirs.»

    Ainsi les Forces armées canadiennes interviennent presque hebdomadairement au Québec pour récupérer ce type de munition. C’est souvent lors de succession que ces artéfacts refont surface.

    QUE FAIRE AVEC UNE GRENADE ?

    La question semble surprenante, à la limite toute droit sortie d’un film d’action, mais comme le précisait le caporal-chef Vandal, ce type de trouvaille n’est pas rare au pays. La première chose à faire est de la déposer dans un endroit sécuritaire. Il faut éviter de manipuler inutilement tout explosif.

    Au Québec, c’est la Sûreté du Québec qu’il faut aviser. «C’est la SQ qui analyse la situation, nous sommes la première ligne», précise le sergent Claude Doiron de la Sûreté du Québec. Le militaire acquiesce. «Nous avons un lien avec la Sûreté. Ils feront le pont entre nous et les personnes.»

    Dans le cas de «notre» grenade, le militaire s’est assuré de la sécurité de l’engin afin de le transférer à la base militaire. «Nous allons ensuite procéder à une analyse afin de vérifier s’il y a bien un explosif à l’intérieur et nous disposerons de la grenade de façon sécuritaire.»

    Pour Louis Boisvert et Mélissa Caron, il était hors de question de conserver l’explosif et encore moins de mettre la grenade en boutique. Mais l’histoire rocambolesque d’une grande malle de Rivière-Bleue ne se termine pas avec le départ de sa «petite» surprise. Le coffre contient aussi plusieurs découpures datant de la guerre ainsi que de la correspondance, il n’a pas donc pas fini de raconter son histoire.

     

    commentairesCommentaires

    1

    • K
      Kio
      temps Il y a 4 ans
      Interesant. :) ces cool ;)
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