Roger Plante envoie une mise en demeure à la MRC de Rivière-du-Loup
Le citoyen de Saint-François-Xavier-de-Viger et porte-parole du Réseau d’information sur les municipalités, Roger Plante a acheminé le 16 décembre une mise en demeure à la MRC de Rivière-du-Loup. Il affirme que le préfet de la MRC, Michel Lagacé, lui a retiré «unilatéralement», son droit d’interroger les élus lors des périodes de questions.
M. Plante demande que la MRC de Rivière-du-Loup se conforme à la loi en rétablissant ses droits aux périodes de questions du conseil et qu’elle lui verse, sous 30 jours, un montant de 50 000$ en dommages moraux et exemplaires «sans quoi toute poursuite ou procédure judiciaire pourrait être intentée contre la MRC de Rivière-du-Loup».
Au cours de huit séances du conseil entre avril et novembre 2019, il n’a pas pu poser de questions soit au préfet de la MRC Michel Lagacé ou au préfet suppléant, Louis-Marie Bastille
«Il y a eu une dégradation du comportement de M. Plante dans les mois qui ont précédé le moment où j’ai refusé de donner suite à sa demande de droit de parole à partir du mois d’avril. En mars, à Saint-François-Xavier-de-Viger, il avait lancé un objet. Je dirais qu’il avait manqué à ses responsabilités de faire en sorte que la période de questions soit adéquate pour tout le monde. Il avait vociféré envers des réponses fournies, envers des membres du conseil de la MRC. Il avait une attitude qui était tout à fait répréhensible», a commenté le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé. Selon lui, le comportement de ce citoyen allait à l’encontre de l’ordre et du décorum qui doivent être maintenus lors des séances.
M. Lagacé ajoute que depuis plusieurs mois les membres du conseil de la MRC lui disent que cette situation ne peut plus durer. Il a aussi offert à plusieurs reprises à Roger Plante de le rencontrer à son bureau, avec le directeur général de la MRC pour tenter de trouver une solution. M. Plante est catégorique, il refuse de régler la situation derrière des portes closes. Le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup précise que le citoyen de Saint-François-Xavier-de-Viger pose de bonnes questions pertinentes et il valorise d’ailleurs l’implication citoyenne dans les affaires politiques.
Roger Plante participe aux séances du conseil de la MRC depuis 40 ans et, selon lui, aucun autre président de séance ne lui a fait subir ce traitement. «Ç’a commencé avec l’histoire de la SÉMER. Des réponses, on n’en a pas eu beaucoup et on a dû passer par la Loi d’accès à l’information et on attend encore des réponses», ajoute M. Plante. Ce dernier admet avoir levé le ton envers les élus par le passé, mais s’être ensuite excusé publiquement.
«J’appelle ça de l’intimidation pure et simple. On sait que ce n’est plus acceptable et ce n’est pas normal, venant d’un élu. En brimant mon droit de poser des questions, je pense que Michel Lagacé brime le droit aux citoyens d’entendre des questions pertinentes. Ça fait assez longtemps que ça dure», complète M. Plante.
Il se dit en faveur de l’élection d’un préfet au suffrage universel pour la MRC de Rivière-du-Loup et il se questionne également sur la durée de leurs mandats, qui devraient selon lui être limités à deux consécutifs. Michel Lagacé est préfet de la MRC de Rivière-du-Loup depuis 2002 sans interruption. «C’est le citoyen qui est le chien de garde de la démocratie. S’il est muselé, peut-il faire une représentation correcte ? C’est impossible ! (…) Les questions que je pose sont publiques et je m’attends à avoir des réponses publiques.»
La prochaine séance du conseil de la MRC de Rivière-du-Loup se déroulera le mercredi 18 décembre à la préfecture de la MRC à 19h30.
11 commentaires
Frivole et ridicule.
Si cette mise en demeure se retrouve en poursuite devant une cour, la MRC déléguera son avocat et Roger Plante le sien.
Les frais légaux de la MRC seront défrayés par les contribuables de cette MRC et ceux de Roger Plante ... encore une fois par les contribuables provinciaux.