Une ex-employée accuse Acti-Familles de gaspillage
Constance Castonguay de Saint-Marc-du-Lac-Long a travaillé pour l’organisme Acti-Familles, dont les locaux sont situés à Pohénégamook, du 4 au 15 novembre dernier. Après avoir remis sa démission, la couturière accuse maintenant le gestionnaire du comptoir de récupération et de vente d’articles usagés La Braderie, de jeter beaucoup de choses, principalement des vêtements, à la poubelle plutôt que de les donner à des gens dans le besoin.
Mme Castonguay a été embauchée officiellement le 4 novembre dernier dans le cadre d’un programme du Centre local d’emploi pour une période de quatre mois, au salaire de 12.50 $ de l’heure, 30 heures par semaine. «Je trouvais qu’ils étaient croches. J’ai donné ma démission parce qu’ils m’ont engagé comme couturière et il n’y avait pas de bonnes machines à coudre, des machines que des gens ont données parce qu’elles ne fonctionnaient pas bien. J’ai demandé d’acheter une machine à coudre et ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas de budget. Ils en ont du budget, mais ils le mettent sur n’importe quoi. En plus, ils m’ont demandé de fournir mon fil personnellement. À partir de là, j’ai décidé que je ne fournirais aucun matériel», a mentionné la couturière pour expliquer sa démission.
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CONTENEUR À DÉCHETS
Par ailleurs, Constance Castonguay a dénoncé auprès des médias de la région le fait qu’Acti-Familles jette certains articles dans le conteneur à déchets, ce à quoi ont répliqué les porte-paroles d’Acti-Familles (voir autre texte).
«On finissait de travailler, il y avait un tapon de poches de linges qu’ils jetaient. À midi on en descendait pour ne pas qu’il y en ait trop et à la fin de la journée on prenait une ou deux poches et on allait porter ça au bac de vidanges. Après quelques jours, je suis arrivée à la maison et j’ai décidé que c‘était assez, ils jetaient du bon linge. J’ai commencé à appeler du monde pour demander s’ils en voulaient. Je leur disais, venez me rejoindre là, on montait à 11 h le soir, à minuit et à 2 h la nuit, peu importe», a mentionné Mme Castonguay.
«J’ai proposé de mettre ça dans des boites et de mettre à donner sur celles-ci», a ajouté l’ex-employée, ce qui a été refusé. «La vérité a toujours sa place, je n’ai pas besoin de témoin qui viendrait dire que ce que Constance dit est vrai, je dis ce que j’ai vu, je dis ce que j’ai fais avec eux autres. Un jour ou l’autre, il y a quelqu’un d’autre qui va déclarer. (…) Je suis contente d’avoir dénoncé la situation pour ceux qui en ont besoin et pour ceux qui donnent. Et concernant les gens à qui j’en ai donné, je les ai rendu heureux. Si je suis forte aujourd’hui, c’est parce que je m’affirme et me respecte», a poursuivi Constance Castonguay qui travaille comme couturière à la maison, donne des cours de couture, fait des décorations et opère un salon de coiffure. «Pour bien vivre, je n’ai pas besoin de ce travail», a-t-elle conclu.
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