Lutte contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette
De bonnes nouvelles pour les propriétaires de forêts privées
Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, était de passage à Rivière-du-Loup, ce lundi 2 décembre, afin de procéder à deux annonces concernant la protection des investissements en petites forêts privées contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE). Des nouvelles attendues et bien reçues de la part des gens du milieu.
Le gouvernement du Québec a ainsi décidé de modifier le Programme de lutte contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette afin que les aires d’une superficie de plus de quatre hectares soient dorénavant admissibles. Pour l'année 2019, une superficie minimale de dix hectares était requise pour pouvoir bénéficier du programme.
Celui-ci, doté d'une enveloppe de 20 M$ jusqu'en mars 2023, consiste en des pulvérisations aériennes d'insecticide biologique réalisées par la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies. Selon le gouvernement, la révision permettra, dès 2020, «de le rendre accessible à un plus grand nombre de propriétaires forestiers et ainsi de répondre à leurs préoccupations».
«Si nous voulons gérer efficacement cette épidémie, il faut prendre tous les moyens possible pour permettre à la forêt privée de continuer à participer pleinement à l’économie de nos régions […] Le bois qui provient de la forêt privée est crucial pour assurer l’essor de l’industrie forestière québécoise», a souligné le ministre Pierre Dufour.
PEUPLEMENT
Du même coup, le gouvernement a annoncé qu’il effectuera un investissement supplémentaire de 3 M$ destiné aux propriétaires forestiers afin de permettre la réalisation de projets de remise en production de peuplements en contexte épidémique de TBE pour les années 2019-2020 et 2020-2021 en forêt privée.
Cette somme de 3 M$ s'inscrit dans le cadre d'un investissement total de 75 M$ du gouvernement pour les cinq prochaines années qui a pour but de renforcer le rôle de la forêt dans la lutte contre les changements climatiques.
«Pour la région du Bas-Saint-Laurent, cela représentera un investissement de 1,4 M$ […] Oui, on va pulvériser l’insecte, mais on met aussi des sous pour faire du réensemencement. Pour les propriétaires de forêts privées, c’est une très belle nouvelle», a ajouté le ministre.
ANNONCES BIEN REÇUES
Ces annonces de la part du gouvernement arrivent à point pour les producteurs forestiers de la région qui avaient fait des demandes au gouvernement ces dernières années. Plus récemment, en septembre, un rencontre avait eu lieu entre le ministre Dufour, le député Tardif et des représentants du milieu.
«L’annonce d’aujourd’hui va-t-elle couvrir la totalité des besoins? On va le voir. Mais c’est tout de même une excellente nouvelle […] C’est une bonne chose qu’on puisse arroser les superficies inférieures à 10 hectares, puisque c’est un besoin pour les propriétaires. Si on regarde au Témiscouata, des peuplements de 10, 12 ou 15 hectares admissibles, il n’y en a pas tant que ça», a partagé Francis Albert, directeur général du Groupement forestier de Témiscouata.
Rappelons qu’au Bas-Saint-Laurent, la surface boisée est à 50 % en forêt privée et 50 % en forêt publique.