L’Office municipal d’habitation de Rivière-du-Loup fête ses 50 ans
C’est en 1969 que furent érigés sur la rue Bellevue les premiers logements de l’Office municipal d’habitation de Rivière-du-Loup, un anniversaire qui sera souligné officiellement en octobre prochain. Info Dimanche a rencontré Marcel St-Pierre, membre fondateur et président du conseil d’administration depuis 48 ans.
Sa très grande implication au niveau du logement social l’a amené à la présidence de l’Association des offices municipaux du Québec pendant trois ans. Il fut également conseiller municipal à Rivière-du-Loup de 1963 à 1983, représentant le quartier Saint-Ludger. «Dix villes avaient été choisies au Québec pour développer un projet d’aménagement du centre-ville. Il fallait reloger des personnes, c’est alors que l’on a débuté la construction de 51 logements sur la rue Bellevue», explique M. Saint-Pierre.
Cinquante ans se sont écoulés et le gouvernement du Québec a demandé au cours de la dernière année aux offices municipaux d’habitation de se regrouper par territoire de MRC. L’organisme porte depuis janvier dernier l’appellation Office régional d’habitation (ORH) de Rivière-du-Loup. Il administre 350 logements en sol louperivois et 91 situés dans les municipalités de Saint-Arsène, Saint-Épiphane, Saint-Hubert, Saint-Cyprien et Saint-Antonin. L’ORH a une équipe de huit employés et gère un budget annuel d’environ trois millions de dollars.
Un nouveau conseil permanent sera constitué d’ici environ deux mois et sera composé de trois locataires, trois représentants de la Ville de Rivière-du-Loup, un représentant de chacune des cinq autres Municipalités et deux personnes nommées par le gouvernement. L’Office régional d’habitation de Rivière-du-Loup est également un centre de service pour les MRC de Kamouraska et des Basques. Ainsi, il s’occupe de la gestion et de l’entretien des bâtiments des ORH présents dans les trois MRC. «Tous les logements sont bien entretenus», précise M. St-Pierre.
«À Rivière-du-Loup, tous les logements sont occupés. Certains cependant, les logements avec cinq chambres notamment, peuvent être sous occupés. Les logements qui deviennent disponibles ne conviennent donc pas nécessairement à la réalité des ménages actuels, car les familles sont de plus petites tailles. Il y a aussi les personnes seules. Au départ ces logements étaient pour des gens à faible revenu, au fil des ans la clientèle des personnes âgées s’est ajoutée», note le président. La clientèle est d’ailleurs composée d’ainés dans une proportion d’un tiers.
Selon Marcel St-Pierre, tous les intervenants des offices d’habitation ont une responsabilité sociale et économique, soit celle d’offrir un lieu de vie aux plus démunis. Les besoins sont bel et bien existants et de plus en plus grandissants d’année en année. «Chaque personne a droit d’avoir accès à un logement adéquat et adapté en fonction de ses besoins», souligne M. St-Pierre. Après 50 ans d’implication bénévole en logement social et à l’âge respectable de 85 ans, Marcel St-Pierre commence à penser à passer le flambeau. «J’ai toujours aidé beaucoup de gens, c’est un geste naturel pour moi», conclut-il.